La commission des Finances ne croit pas que le gouvernement tiendra son pari

La commission des Finances s’est penchée sur le projet de budget entre la fin avril et début juillet. M. Fayez Ghosn, rapporteur de cette commission, a donné lecture d’un compte-rendu des grandes étapes de ce travail. Il a rappelé les amendements introduits au projet de budget, qui ont tous été dans le sens d’une réduction des impôts sur les tranches supérieures de certains impôts (impôt sur le revenu, droit de succession, impôt sur la surface bâtie). À la demande de la commission, précise le rapport lu par M. Ghosn, le gouvernement a accepté d’ajouter aux réserves du budget la somme de 35 milliards de LL nécessaires au paiement des salaires (employés d’Ogero, enseignants contractuels, salariés du ministère des TP, indemnités des mohafez et caïmacam, crédits à l’Office du blé et de la betterave sucrière, aux Affaires sociales, coopérative des fonctionnaires, tribunaux religieux chrétiens, caisse mutuelle des tribunaux chériés, etc). Le rapport ne cache pas le scepticisme des membres de la commission quant à la possibilité du gouvernement d’être fidèle aux prévisions chiffrées qu’il avance.