DIPLOMATIE L'ambassadeur finlandais prépare la visite du ministre Halonen à Beyrouth

L’Union européenne a d’ores et déjà mis en branle sa machine diplomatique en prévision d’une relance du processus de paix au Proche-Orient. Dans ce cadre, l’ambassadeur de Finlande au Liban résidant à Damas, M. Heikki Mattin Latvanen, dont le gouvernement préside actuellement l’UE, s’est entretenu hier avec le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, M. Zafer el-Hassan. A sa sortie du palais Bustros, M. Latvanen s’est abstenu de toute déclaration à la presse, mais des sources diplomatiques ont indiqué que ses entretiens à Beyrouth étaient destinés à préparer la visite au Liban du ministre finlandais des Affaires étrangères, Mme Tajja Halonen, le 5 août prochain. Notons que la venue de Mme Halonen au Liban sera précédée de la visite à Beyrouth d’une délégation de l’Union européenne le 22 juillet. A l’ordre du jour des réunions de travail qui auront lieu au palais Bustros : les relations libano-européennes et le partenariat euro-méditerranéen. Pour en revenir aux entretiens de M. Latvanen avec M. Hassan, ils ont notamment porté sur les chances de paix dans la région et d’une reprise des négociations, à la lumière de la formation du nouveau gouvernement israélien présidé par M. Ehud Barak. Le secrétaire général du palais Bustros avait reçu auparavant l’ambassadeur de Libye à Beyrouth Ali Mahmoud Maria. Celui-ci a protesté au nom de son gouvernement contre la déclaration du président américain Bill Clinton qui avait affirmé le 21 juin dernier que l’Otan serait disposée à intervenir en Afrique, s’il y a lieu, comme elle l’a fait au Kosovo. Tripoli considère qu’une telle attitude constitue un dangereux précédent dans la mesure où l’Otan tendrait à remplacer de plus en plus l’Organisation des Nations unies ; tendance qui représenterait, selon la Libye, une menace pour la sécurité en Afrique et dans le monde. Par ailleurs, M. Maria a réitéré l’appui de son gouvernement au Liban dans son conflit avec Israël. «Nous soutenons le peuple libanais dans son droit inaliénable à récupérer sa terre», a-t-il affirmé à sa sortie du palais Bustros.