Proche-Orient : une occasion claire pour concrétiser , estiment Assad et Eltsine

Le président syrien Hafez el-Assad et son homologue russe Boris Eltsine ont estimé, hier à Moscou, que l’élection du Premier ministre israélien Ehud Barak offre «une occasion claire pour concrétiser les efforts constructifs vers une paix complète et juste dans la région». Les deux chefs d’État estiment, dans un communiqué commun, que l’avancée du processus de paix passe par l’application des résolutions de l’Onu, le retrait d’Israël du Liban-Sud et du plateau du Golan occupé par Israël en 1967, ainsi que par le respect des droits des Palestiniens. MM. Assad et Eltsine, qui, dans une allusion à peine voilée aux États-Unis, se sont prononcés contre «tout diktat» d’une tierce nation au Proche-Orient, ont aussi promis de s’engager à œuvrer pour que cette région soit débarrassée des armes de destruction massive, notamment nucléaires, qui font partie de l’arsenal israélien. «Je vous accueille en tant que personnalité politique qui fait autorité au Proche-Orient et comme un vieil ami de la Russie», avait dit le président russe à son homologue syrien lors de son arrivée, mettant ainsi l’accent sur les liens privilégiés que Moscou entend développer avec l’État syrien. Ainsi, au terme des entretiens des deux dirigeants au Kremlin, Moscou envisage sérieusement de vendre pour 2 milliards de dollars d’armes à Damas, une décision qui a immédiatement suscité une réaction négative de la part de Washington qui a fait part de sa «préoccupation».