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Actualités - REPORTAGES

ENVIRONNEMENT - Conseils pour éviter des maladies graves dues au soleil Réactions variées à la campagne anti-UV

Des centaines de personnes se prélassant au soleil ont reçu des conseils pour se protéger de… la nocivité du soleil. Une campagne pour une meilleure protection contre les rayons ultra-violets, menée par le ministère de l’Environnement et le Bureau de l’ozone rattaché au Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), a été lancée hier sur des plages publiques et dans des centres balnéaires privés, le long du littoral. Mais les volontaires qui ont participé à cette journée ont découvert à leurs frais que rien n’est plus dur à changer que les habitudes ! Le but de la campagne, annoncée lors d’une conférence de presse vendredi dernier, était de distribuer des cartes conçues pour mesurer l’intensité des rayons UV à tous moments de la journée. Après une exposition de 20 secondes au soleil, une bande qui se trouve sur la carte prend une coloration de violet. Plus la couleur est foncée, plus les rayons UV sont forts. Et plus il faut, par conséquent, se protéger du soleil. Lors de la réception de la carte, accompagnée de conseils sur une meilleure protection, les vacanciers avaient des réactions variées. «Cette campagne est une bonne idée, nous ne savions pas que la protection était tellement importante», ont déclaré Sylva et Pascale. «Mais nous ne croyons pas que nous aurons besoin de suivre scrupuleusement tous ces conseils, nous n’allons à la plage que le dimanche». Marah, qui passait elle aussi sa journée à bronzer, est allée plus loin : «Je ne sens pas que le soleil peut me faire du mal. Je crois qu’entre 11 et 16 heures, je prends la meilleure couleur. Si j’observe un jour des conséquences sur ma peau, j’arrêterai de m’exposer autant. Sinon, rien ne peut me faire changer d’avis». D’autres, pour leur part, ont pris des résolutions. Alors qu’il est presque midi, Siham et Raghida se promettent «d’utiliser la carte dans un moment, quand le soleil sera plus fort». Quant à Pascale, elle fait remarquer à la personne qui vient lui conseiller de se dorer un peu moins que «les Libanais savent en général qu’une exposition trop longue au soleil est nocive». «Je sais personnellement que de 12 à 15 heures, les rayons UV peuvent causer des problèmes graves, comme un cancer de peau», poursuit-elle. Cependant, comme beaucoup d’autres, elle n’a recours à aucune protection solaire. Ce n’est pas le cas des trois adolescentes Mira, Rana et Maya. Pour elles, «les informations sont nouvelles pour nous et nous comptons en profiter». Cancers en hausse Le message des volontaires, hier, se résumait ainsi : entre 10 et 15 heures, les rayons UV frappent la terre avec une intensité telle qu’ils peuvent être très nocifs. Cancer de la peau (certains pensent que les cas auraient augmenté de 25 % au Liban ces dernières années), vieillissement précoce, cataracte, problèmes respiratoires, brûlures… peuvent résulter d’expositions maladroites. Les spécialistes conseillent d’utiliser une protection indice 30 ou plus, d’avoir des lunettes anti-UV, de se couvrir la tête et de se mettre à l’ombre quand le soleil est trop fort. Interrogé par L’Orient-Le Jour, M.Berge Hatjian, directeur général du ministère de l’Environnement, a précisé : «Nous avons focalisé pour le moment notre campagne sur les plages et les centres balnéaires bien qu’il y ait d’autres cas où des personnes pourraient être confrontées au problème, comme les agriculteurs dans les champs, par exemple». À la fin de la journée, plus de 15 000 cartes avaient été distribuées selon M.Wissam Eid, conseiller du ministère, qui a souligné que «les réactions ont été en général favorables à la campagne». Une journée bien utile, certes. Mais tous les vacanciers sont encore loin d’être convaincus de laisser tomber leur passe-temps favori !
Des centaines de personnes se prélassant au soleil ont reçu des conseils pour se protéger de… la nocivité du soleil. Une campagne pour une meilleure protection contre les rayons ultra-violets, menée par le ministère de l’Environnement et le Bureau de l’ozone rattaché au Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), a été lancée hier sur des plages publiques...