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Actualités - CHRONOLOGIE

UNIVERSITÉ - Remise de diplômes à l'USJ Le Père Abou : La technologie , un privilège et un piège

C’est au campus de la faculté des Sciences et de la Technologie de l’USJ qu’a eu lieu hier, sous le patronage du ministre de l’Économie M. Nasser Saïdi, la cérémonie de remise des diplômes de l’École supérieure d’ingénieurs de Beyrouth (Esib) , de l’École supérieure d’ingénieurs d’agronomie méditerranéenne (Esiam), de l’Institut national de la communication et de l’information (Inci) et de l’Institut universitaire de technologie (IUT). P armi les diplômés, dix-huit étudiants, répartis entre ces quatre institutions ont obtenu le prix du majorat : 10 étudiants de l’IUT, 5 de l’Esib, 2 de l’Inci et un de l’Esiam. S’adressant aux nouveaux diplômés, le recteur de l’USJ, le Père Sélim Abou, a qualifié la technologie de cette fin de siècle d’arme à double tranchant puisqu’elle constitue en même temps un privilège et un piège, a-t-il dit. «Un privilège, parce vous êtes à même d’utiliser les moyens extraordinaires que fournit l’évolution techno-scientifique à des fins proprement humaines, à la promotion du mieux-être matériel et spirituel de l’homme. Un piège parce que la démesure du techno-scientifique tend à inverser le rapport entre fin et moyens : tout se passe comme si l’évolution technologique n’avait plus d’autre fin qu’elle-même, l’homme devenant un moyen à son service». La Père Abou a mis l’accent sur l’importance qu’il y a à donner la priorité à la tradition et l’identité face «à la démesure du techno-scientifique». M. Saïdi a estimé pour sa part que «génie et technologie constituent deux volets d’un pays en reconstruction», dans un environnement qu’il a qualifié d’«hostile», où les défis sont à relever, surtout à la suite des dernières «agressions et provocations» perpétrées par Israël. «À l’aube du troisième millénaire, aucun développement ni croissance ne sont possibles sans la science de la technologie», a affirmé le ministre de l’Économie, qui a par ailleurs dressé un constat du retard relatif du Liban dans l’utilisation des technologies de l’information, un domaine qui ne saurait en aucun cas être négligé. «Le véritable enjeu ne réside pas dans la politique d’équipement mais dans la maîtrise des usages , c’est-à-dire dans l’appropriation des outils par le corps social et dans leur diffusion au sien du tissu économique. C’est là que se jouera la compétitivité de notre économie», a noté M. Saïdi. Le représentant des diplômés M. Daniel Spiro a mis l’accent sur la nécessité pour l’université et les responsables de trouver le moyen de «motiver les jeunes diplômés», surtout face à la crise économique actuelle au Liban, qui s’est aggravée à la suite de la dernière attaque israélienne contre son infrastructure. M. Spiro a proposé «la création de centres de recherches ou de grandes sociétés capables d’exécuter les projets majeurs aujourd’hui confiés à des sociétés étrangères». Samedi dernier, une première cérémonie avait été organisée au campus des Sciences médicales de l’USJ pour la remise de leurs diplômes aux étudiants de l’école d’infirmières, en présence notamment du ministre du Travail et des Affaires sociales M. Michel Moussa et du commandant en chef de l’armée le général Michel Sleiman. Le Père Abou devait à cette occasion s’adresser aux 274 diplômés pour les inviter à ne pas négliger la formation continue en raison des progrès extrêmement rapides des sciences dans les différents domaines.
C’est au campus de la faculté des Sciences et de la Technologie de l’USJ qu’a eu lieu hier, sous le patronage du ministre de l’Économie M. Nasser Saïdi, la cérémonie de remise des diplômes de l’École supérieure d’ingénieurs de Beyrouth (Esib) , de l’École supérieure d’ingénieurs d’agronomie méditerranéenne (Esiam), de l’Institut national de la...