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Actualités - ANALYSE

Optimisme tempéré à Beyrouth

L’inquiétude que l’aventurisme forcené d’un Netanyahu a pu susciter commence à se dissiper. Avec les assurances américaines et la confirmation de l’imminence de la prise en charge par Barak, qui a parachevé sa coalition gouvernementale, on se montre plus confiant à Beyrouth. Une source diplomatique affirme ainsi que «la désescalade est sérieusement engagée au Sud où un calme relatif est appelé à régner jusqu’à la reprise des pourparlers sur les volets palestinien, syrien et libanais. Les agressions israéliennes ne vont pas se renouveler car les États-Unis ont notifié fermement toutes les parties prenantes sur le terrain qu’elles doivent respecter scrupuleusement les accords d’avril. En leur rappelant en outre qu’en cas de violation de ces accords, la partie attaquée n’a pas le droit de riposter par une autre violation mais en portant plainte devant le comité de surveillance». Mais que lui chaut à Netanyahu, et qu’importent au Hezbollah ces admonestations américaines ? L’un est sur le point de quitter la scène et veut manifestement détruire le temple sur la tête de tout le monde, comme il l’a prouvé le 24 juin. Quant au parti de Dieu, ce n’est pas de Washington qu’il prend ses directives… La source citée répond : – «Netanyahu a déjà épuisé son unique atout, qui était en réalité celui de la surprise. La décision en fait ne lui appartient pas à titre personnel. C’est le Cabinet israélien qui peut ordonner des attaques. Or les autres dirigeants du Likoud ne sont pas disposés à payer ensuite, sur le plan politique intérieur où il leur faudra rendre des comptes, les pots cassés par un Netanyahu qui n’est même plus chef du parti. Le Likoud a déjà beaucoup de problèmes et un coup de tête risque de lui coûter cette fois son existence même. De plus, il n’est pas certain que l’armée israélienne exécute les ordres radicaux d’un gouvernement en partance qui en principe n’a plus que le droit d’expédier les affaires courantes». – «En ce qui concerne le Hezbollah, précise également cette source, il ne faut pas oublier qu’il ne tire des Katioucha sur la Galilée que lorsque les Israéliens bombardent et tuent des civils au Liban. D’autre part, le Hezbollah respecte certainement les desiderata de Damas qui accepte sans doute le principe d’une réduction sensible de la tension pour permettre la reprise des négociations de paix». «Les Américains, réplique le responsable, ne plaisantent pas. Ils sont cette fois très fermes, très résolus et l’ont signifié à tout le monde. Ils souhaitent une trêve véritable mais savent que juridiquement ils ne sont pas en droit de l’imposer. Alors ils avertissent les protagonistes d’avoir à se cantonner strictement dans les limites des accords d’avril. Washington précise que toute partie qui enfreindrait ce dispositif restrictif, surtout lorsque les négociations auront commencé, aurait à en payer le prix au tarif le plus cher. Si ce n’est pas là un ultimatum, cela y ressemble fort». Et de préciser que «l’éventualité de provocations orchestrées par des tierces parties, des Palestiniens extrémistes par exemple, pour faire exploser la situation, trouve sa parade dans l’interdiction faite aux protagonistes de riposter “à l’identique”. Il leur est en effet rappelé qu’au cas où les accords d’avril seraient violés, ils ne peuvent pas rendre coup pour coup mais en référer au comité de surveillance».
L’inquiétude que l’aventurisme forcené d’un Netanyahu a pu susciter commence à se dissiper. Avec les assurances américaines et la confirmation de l’imminence de la prise en charge par Barak, qui a parachevé sa coalition gouvernementale, on se montre plus confiant à Beyrouth. Une source diplomatique affirme ainsi que «la désescalade est sérieusement engagée au Sud...