PROCESSUS DE PAIX - Le Liban a reçu des assurances que "les agressions israéliennes n'allaient pas reprendre" Hoss décèle des " signaux positifs"

Le Premier ministre Sélim Hoss a estimé hier qu’il y avait «plus de signaux positifs» qu’auparavant concernant le processus de paix au Proche-Orient. Dans une interview à l’AFP, M. Hoss a indiqué avoir reçu des «assurances que les agressions israéliennes n’allaient pas reprendre». Interrogé sur la possibilité d’une reprise plus facile avec le départ de Benjamin Netanyahu, du processus de paix entre Israël, le Liban et la Syrie, M. Hoss a déclaré qu’il attendait de «juger sur ses actes» le Premier ministre israélien élu Ehud Barak, une fois qu’il entrera en fonctions. «Nos ne parions cependant pas sur lui, car certaines déclarations qu’il a faites une fois élu ne suggèrent pas qu’il s’agisse d’un modéré, que ce soit sur le retour aux frontières de 1967, ou sur Jérusalem, les colonies de peuplement et le retour des réfugiés» palestiniens, a-t-il ajouté, soulignant que le Liban abritait toujours quelque 350 000 réfugiés palestiniens. Sur l’intention affichée par M. Barak de retirer ses troupes du Liban dans un délai d’un an, M. Hoss a répété que Beyrouth «n’acceptera aucune condition préalable et n’accordera jamais de quelconques garanties de sécurité» à Israël. Ehud Barak «doit être conscient que le Liban ne signera jamais seul d’accord de paix et que les volets syrien et libanais du processus de paix sont indissociables», a-t-il poursuivi. Interrogé sur le Hezbollah, qui a annoncé que ses opérations se poursuivront jusqu’au retrait total des Israéliens du Liban et qu’il n’y aura pas de garanties (d’arrêt des opérations) durant les négociations, M. Hoss a affirmé que «la résistance est consciente de ses responsabilités». Samedi dernier, le chef du gouvernement avait indiqué dans une déclaration à Radio-Monte-Carlo qu’en principe, le gouvernement n’approuve pas les opérations en dehors des frontières. «Mais ceci doit être bien placé dans son contexte : Israélien est l’agresseur et l’occupant. L’occupation israélienne et les attaques contre le Liban-Sud sont en soi une perpétuelle agression transfrontalière», a-t-il tenu à souligner hier.