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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

COOPÉRATION - Le président de la chambre de commerce de Paris à Beyrouth Bonnes perspectives pour le Liban malgré les difficultés actuelles

Les patrons français s’intéressent de plus en plus au Proche-Orient, plus particulièrement à Beyrouth dont ils reconnaissent le rôle de capitale régionale pour les échanges commerciaux et économiques. Dans cet esprit, une importante délégation de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris effectue, depuis vendredi dernier, une tournée qu’elle a entamée à Beyrouth et qui se poursuivra cette semaine, en Jordanie et en Syrie. Au programme : différentes réunions au sein de l’École supérieure des affaires, largement soutenue par la CCIP et le gouvernement français. À la tête de la délégation, M. Michel Franck, président de la CCIP, accompagné d’une trentaine de membres du bureau d’une organisation qui représente pas moins de 300 000 entreprises françaises et 20 % du PIB de la France. Cette visite marque aussi l’attachement de la France au renforcement des liens économiques avec le Liban. Une conférence de presse a été organisée dans les locaux de l’ ESA, en présence de MM. Michel Franck et Daniel Jouanneau, ambassadeur de France. Dans son allocution, celui-ci a déclaré : «À la suite des changements politiques importants dans le pays, des questions ont été soulevées sur la poursuite de l’engagement de la France aux côtés du Liban. Nos efforts se poursuivent, sachant que la relation bilatérale est l’incarnation d’un lien historique et durable». «Nous souhaitons développer encore plus nos échanges politiques, culturels et économiques», a poursuivi M. Jouanneau. «Faut-il rappeler que le montant de l’aide française sur les cinq dernières années est d’environ 190 millions de dollars ? C’est avec le nouveau gouvernement qu’une large part de cette somme va être dépensée. Deux réalisations d’envergure sont d’ailleurs en cours, avec une usine de traitement des eaux à Tripoli et une station météo basée à l’aéroport de Beyrouth qui va contribuer à l’amélioration du trafic aérien». Renforcement de la coopération France-Liban M. Franck a indiqué pour sa part que «plus de 4 200 entreprises françaises, surtout des PME, sont en relation d’affaires avec le pays du cèdre. Les exportations françaises ont atteint 800 millions de dollars en 1997 et deux géants, Total et France Télécoms, sont les premiers investisseurs étrangers au Liban. Cent trente entreprises françaises sont présentes au Liban et une action particulière va être lancée par la CCIP pour accélérer cette coopération. Des journées de présentation du Liban sont programmées au sein de la CCIP et la présence d’une délégation libanaise à France Expo (Le Caire-mai 1999) démontre le développement de cette coopération bilatérale, même si la concurrence anglo-saxonne bat son plein». Prévoyant l’accroissement de cette participation, M. Franck a annoncé «un net développement des investissements du secteur privé, ce qui permettra de créer des emplois et aidera à la croissance». «Dans les prochaines années, plus de 300 entreprises françaises devraient être présentes au Liban, en joint-venture, dans les secteurs de l'agroalimentaire et de la haute technologie. Malgré les difficultés actuelles, les perspectives sont bonnes et nous encourageons les patrons français à investir à Beyrouth», a conclu M. Franck. Il faut rappeler que la France est devenue quasiment le premier fournisseur du Liban, ex-aequo avec l’Italie, grâce notamment à une participation accrue des entreprises françaises dans les foires internationales de Beyrouth. Dernièrement, un mouvement dans le domaine des franchisés s’est d’ailleurs nettement développé avec l’implantation du BHV, d’Agnès B, de l’opticien Afflelou ou encore de différentes marques de restauration et d’hôtellerie françaises. M. Franck devait participer en ce week-end à plusieurs réunions dont celles du conseil de surveillance de l’École supérieure des affaires, coprésidées par MM. Riad Salamé, gouverneur de la BDL et Daniel Jouanneau, ambassadeur de France à Beyrouth. Cette école, qui dispense un enseignement de troisième cycle, consacré par un MBA ou un Mastère Finance, connaît actuellement un vif succès, avec plus de 320 auditeurs et près de 400 candidatures déjà enregistrées pour la rentrée prochaine. L’établissement avait été inauguré par M. Jacques Chirac. «C’est à M. Roger Ourset, directeur général et artisan de la fondation de l’ESA, que nous devons la réussite de cet établissement, ainsi qu’ à toute son équipe», a déclaré l’ambassadeur de France lors d’un déjeuner à la Résidence des Pins, au cours duquel M. Ourset a reçu les insignes de chevalier de l’Ordre du mérite. L’ESA a une vocation, certes régionale, mais aussi méditerranéenne et en fait internationale. En effet, les Ésarques sont appréciés aussi par les patrons européens. Enfin, s’agissant des relations entre la CCI de Paris et la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Beyrouth, M. Franck a tenu à souligner que les liens n’avaient jamais été aussi étroits et que même si les structures des deux Chambres sont quelque peu différentes, le Club d’affaires que représente la CCIA est un partenaire de choix pour les patrons français intéressés par le Liban.
Les patrons français s’intéressent de plus en plus au Proche-Orient, plus particulièrement à Beyrouth dont ils reconnaissent le rôle de capitale régionale pour les échanges commerciaux et économiques. Dans cet esprit, une importante délégation de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris effectue, depuis vendredi dernier, une tournée qu’elle a entamée à...