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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Washington n'a pas transmis le refus israélien de retrait Hoss : pas question d'envoyer l'armée à Arnoun (photo)

Le chef du gouvernement Sélim Hoss a démenti hier des informations selon lesquelles le Liban aurait été informé par les États-Unis du refus d’Israël de se retirer du village d’Arnoun, au Liban-Sud, investi jeudi dernier par les forces d’occupation et leurs alliés de l’Armée du Liban-Sud (ALS) et transformé depuis en camp retranché. Interrogé par la presse à sa sortie du Sérail, M. Hoss a ajouté qu’il fallait pour le moment attendre les résultats de la réunion qui a commencé hier, du comité international de surveillance, chargé de veiller au respect des arrangements d’avril 1996. Le Liban avait présenté deux plaintes devant ce comité, l’une se rapportant à l’invasion d’Arnoun et l’autre aux tirs israéliens qui ont fait un blessé, un photographe d’une télévision d’Abou Dhabi, au lendemain de cette invasion. Beyrouth, qui avait accepté le conseil de Washington de ne pas saisir le Conseil de sécurité de l’Onu d’une plainte, souhaite que les États-Unis et la France, tous deux membres du comité de surveillance, soutiennent la démarche libanaise auprès de cette dernière instance et qu’ils agissent pour contraindre l’État hébreu à évacuer Arnoun. Interrogé par les journalistes sur le refus du Liban de donner suite à la demande israélienne de déployer l’armée à Arnoun, refus qui a servi de prétexte à l’invasion de la localité, M. Hoss a indiqué que son gouvernement «refuse d’entraîner l’armée dans une confrontation directe avec l’ennemi israélien à Arnoun, comme Israël le veut, parce que cela ferait peser sur l’armée de graves menaces que nous cherchons à éviter». M. Hoss a, en revanche indiqué que des agents des FSI se trouvaient dans la localité et que les autorités libanaises étaient disposées à «renforcer si nécessaire cette présence». La position du Hezbollah Allant plus loin que le Premier ministre au sujet du refus du déploiement de l’armée à Arnoun, deux députés du Hezbollah reçus hier par M. Hoss, MM. Hussein Hajj Hassan et Ammar Moussaoui, ont pour leur part estimé que le Liban «ne saurait en aucun cas être un gardien pour la sécurité des sionistes», la présence de l’armée dans cette localité stratégique pouvant normalement avoir pour effet d’empêcher la résistance d’entreprendre des opérations contre les troupes d’occupation, notamment contre les unités se trouvant au château de Beaufort, la plus importante position israélienne au Liban-Sud, qui surplombe Arnoun. Pour M. Moussaoui, le Liban «rejette toujours la logique des arrangements de sécurité de manière absolue et réclame le retrait total et inconditionnel» d’Israël. M. Moussaoui a en outre indiqué que l’entretien avec M. Hoss a porté sur la position des États-Unis qui, selon lui, «imputent au Liban la responsabilité» des développements survenus à Arnoun. Rappelons que Washington, qui avait transmis au Liban la demande israélienne de déploiement de l’armée libanaise, n’a pas condamné l’invasion de la localité. De son côté, le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères, M. Ali el-Khalil, également reçu par le chef du gouvernement, a lui aussi fait valoir qu’il fallait attendre la fin de la réunion du comité de surveillance pour se prononcer, estimant qu’Israël cherche, par l’affaire d’Arnoun, à «faire passer le complot des arrangements de sécurité, que le Liban rejette».
Le chef du gouvernement Sélim Hoss a démenti hier des informations selon lesquelles le Liban aurait été informé par les États-Unis du refus d’Israël de se retirer du village d’Arnoun, au Liban-Sud, investi jeudi dernier par les forces d’occupation et leurs alliés de l’Armée du Liban-Sud (ALS) et transformé depuis en camp retranché. Interrogé par la presse à sa...