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Actualités - ANALYSE

Vie politique - Malgré les dénégations des responsables Sévères tiraillements intérieurs sur le sort du Cabinet

En public, les dirigeants soutiennent que tout va pour le mieux au sein du pouvoir. Mais entre quatre murs, ils se déchirent sur le sort du Cabinet. Et ils se retrouvent partagés entre les avis contradictoires suivants : 1) – Tout laisser tel quel. Et attendre le retour de M. Georges Corm de Paris. S’il est rétabli, s’il s’est remis de la fatigue causée par la préparation du budget, il reprendrait sa place au sein de l’équipe et on n’aurait eu besoin de rien changer. Sinon, on désignerait un intérimaire. Cela ne vaut pas la peine de tout chambarder, estiment les défenseurs du statu quo, puisqu’il va y avoir sans doute dans quelques mois un nouveau gouvernement qui serait chargé de préparer et de superviser les élections législatives de l’été 2000. 2) – Nommer un remplaçant à M. Corm si, à son retour de Paris, il apparaît qu’il a toujours besoin de repos. Une mesure d’autant plus nécessaire que dans quelques mois, le ministre des Finances aura de nouveau à plancher sur la préparation d’un budget, celui de l’an 2000. Une épreuve qui s’annonce aussi dure que celle que M. Corm vient de subir. Car il faudra suer sang et eau, encore une fois, pour tenter de réduire le déficit et l’endettement public. Il faudra aussi, selon toute probabilité, essuyer les déceptions que l’année comptable en cours risque d’engendrer. Élargissement ? Notamment du côté des recettes, les administrations n’étant pas encore suffisamment à la hauteur pour assurer une bonne perception. 3) – Procéder, à l’occasion du remplacement de M. Corm, à un élargissement du Cabinet pour le porter de 16 à 20 membres. Cela permettrait avant tout de désigner un ministre des Affaires étrangères (et des Émigrés) à plein temps. Car le président Sélim Hoss n’aurait plus assez de temps pour s’occuper sérieusement de ce département qu’il s’est réservé. Vu qu’après les élections israéliennes du 17 mai, le processus régional va sans nul doute redémarrer et qu’il faudra alors un titulaire se consacrant entièrement à la direction de la diplomatie libanaise. D’ailleurs, même si les radicaux devaient l’emporter en Israël, le durcissement de la situation régionale que cela entraînerait nécessiterait également un ministre libanais des AE à plein temps. Il faudrait placer là un homme expérimenté, doté d’entregent sur le plan arabe et international. Qui serait capable, le cas échéant, de mener lui-même les négociations avec les Israéliens ou de diriger une éventuelle bataille diplomatique à l’Onu et ailleurs. Il est temps, estiment les partisans de cette idée, que le Liban cesse d’être à la traîne dans un domaine aussi important, qu’il est inadmissible de traiter à titre partiel comme on le fait aujourd’hui. Dans le même esprit, les défenseurs de cette proposition d’élargissement du Cabinet soulignent qu’à la place de M. Corm il faut quelqu’un d’au moins aussi compétent et qui soit expérimenté. Ils ajoutent qu’il faut également un homme à poigne pour le ministère des Déplacés, afin que leur retour soit effectif d’ici trois ans maximum. Après quoi le ministère pourrait être supprimé. Ces ministres veulent aussi un nouveau collègue qui aurait la charge de la Culture et de l’Enseignement supérieur, tandis que le ministère de l’Enseignement technique et professionnel serait rattaché de nouveau à l’Éducation nationale. Bien entendu, la quête d’un élargissement du Cabinet sous-entend qu’il durerait jusqu’aux législatives de l’an prochain et qu’on ne le changerait pas pour former un gouvernement des élections. Pour sa part, un dirigeant estime qu’il est prématuré d’évoquer cette échéance. À son avis, il vaudrait mieux mettre sur pied une équipe spéciale pour les législatives. Il avoue cependant qu’on ne sait pas encore si on va choisir des neutres, non-candidats, ou un gouvernement politique d’union nationale. Cela du reste pourrait dépendre en partie de la configuration que doit établir la nouvelle loi électorale que le pouvoir est appelé à élaborer. Si c’est le caza qui est choisi comme base de circonscription, un Cabinet politique d’union nationale ne s’imposerait pas, puisqu’il n’y aurait pas des problèmes d’équilibre de la balance des influences des grands leaderships.
En public, les dirigeants soutiennent que tout va pour le mieux au sein du pouvoir. Mais entre quatre murs, ils se déchirent sur le sort du Cabinet. Et ils se retrouvent partagés entre les avis contradictoires suivants : 1) – Tout laisser tel quel. Et attendre le retour de M. Georges Corm de Paris. S’il est rétabli, s’il s’est remis de la fatigue causée par la préparation...