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Actualités - REPORTAGES

Yougoslavie - Les bombes intelligentes débouchent sur l'horreur Au Kosovo, l'enfer s'appelle Djakovica

Sur la route entre Prizren et Djakovica au sud-ouest de la province du Kosovo, les journalistes, emmenés hier sur place par l’armée yougoslave, ont visité l’enfer : des cadavres atrocement mutilés, des véhicules calcinés, des valises éventrées, des vêtements et des couvertures éparpillés, des femmes, des enfants et des vieillards errant dans les champs comme des âmes en peine. Ces images apocalyptiques retransmises sur tous les écrans de la planète frôlent la banalité dans ce monde hollywoodien de l’information continue. On en parle comme on parlerait de la hausse des actions à la Bourse de New York. Mais vues et vécues sur les lieux du drame, elles remuent des sentiments et des émotions indescriptibles, provoquent des larmes et des nausées et suscitent mille et une questions. Combien sont-ils à avoir laissé leur vie sur cette route mercredi lors d’un raid mené par les avions américains de l’Otan ? Soixante-dix ? Quatre-vingts ? En tout cas, pour les centaines d’autres qui ont échappé aux bombes «intelligentes», la vie n’aura plus jamais la même signification.
Sur la route entre Prizren et Djakovica au sud-ouest de la province du Kosovo, les journalistes, emmenés hier sur place par l’armée yougoslave, ont visité l’enfer : des cadavres atrocement mutilés, des véhicules calcinés, des valises éventrées, des vêtements et des couvertures éparpillés, des femmes, des enfants et des vieillards errant dans les champs comme des âmes en...