Liban-UE Aide-toi, l'Europe t'aidera

La troisième conférence ministérielle euro-méditerranéenne s’est ouverte hier à Stuttgart, en présence des représentants des 26 pays concernés et de M. Farouk Kaddoumi, représentant l’Autorité palestinienne. C’est M. Nasser Saïdi, ministre de l’Économie, qui représente le Liban. Pour la première fois depuis le début du processus, la Libye est autorisée à assister, en qualité d’observateur, aux débats. La conférence de Stuttgart s’achèvera aujourd’hui sur une série de recommandations et sans doute l’allocation d’un nouveau budget pour l’exercice 2000-2004. Le précèdent budget s’élevait à 4 milliards de dollars. «Aide-toi, l’Europe t’aidera !». C’est en ces termes qu’un confrère algérien résumait hier le projet de partenariat euro-méditerranéen commencé à Barcelone, en 1995. Objectif : créer, autour de la Méditerranée, une zone de prospérité, de stabilité et d’échange. Bailleur de fonds de ce processus ambitieux et complexe, l’Union européenne a déjà signé des accords d’association bilatéraux avec Israël, le Maroc, la Tunisie et la Jordanie. Des accords avec l’Algérie, l’Égypte, Malte et le Liban sont en cours de discussion. Les pourparlers sur le partenariat ont trois volets, prévoit la déclaration de Barcelone : politique, économique et culturel. Ces trois volets doivent avancer de concert, prévoit-on, et la société civile, là où elle existe, doit y être étroitement associée. Dans son allocution d’ouverture, hier, le ministre allemand des AE Joschka Fischer a souligné que l’Union européenne est «une communauté de valeurs» et s’est félicité de ce que le processus de Barcelone «continue de se développer». Il a formulé le vœu que ce processus «soit mieux mis en évidence dans l’opinion publique».