Elections - Ordre des ingénieurs Samir Doumit compte sur ses alliés et son expérience

Lundi prochain, l’Ordre des Ingénieurs et des architectes de Beyrouth sera doté d’un nouveau président pour un mandat de trois ans. Le tiers du Conseil de l’Ordre (quinze membres) sera également renouvelé. Six candidats se présentent au poste de président de l’Ordre : MM. Lutfallah el-Hage, Michel Abi Nader, Michel Akl, Hikmat Dib, Antoine Méouchy et Samir Doumit. M. Samir Doumit est en pleine campagne électorale. Et depuis longtemps. D’ailleurs, il l’a entamée, «bien avant tous les autres candidats, le 5 novembre 1998», souligne-t-il. Date à laquelle il a publié son programme qui consiste essentiellement à relever le niveau du métier d’ingénieur, défendre les droits des ingénieurs et des architectes et faire en sorte de développer les liens entre l’Ordre et la société. Pour le candidat, il faut renforcer les sept branches de métier. «Chaque branche devrait avoir son propre budget et sa propre administration», indique-t-il. Il faut aussi soutenir le rôle de l’ingénieur dans tous les domaines. Pour lui, «l’Ordre des ingénieurs devrait devenir une institution capable d’œuvrer sur tous les plans, notamment publics et économiques». «Créé en 1951, l’Ordre, qui regroupait 300 ingénieurs, devrait être modifié et ceci en appliquant les nouveaux statuts de 1997», déclare-t-il. Et de noter : «Il faut que l’Ordre réponde aux besoins des 22 700 ingénieurs qui y sont inscrits». M. Doumit aura donc beaucoup à faire et ce sur plusieurs plans, notamment renforcer les maisons de l’Ordre dans les régions, promouvoir la coopération entre l’Ordre des ingénieurs de Beyrouth et celui de Tripoli, et mettre en place un bureau de recrutement capable d’assurer des emplois aux ingénieurs. Ces ingénieurs ont également un rôle à jouer sur le plan national. «L’Ordre doit être consulté sur les questions relatives à la reconstruction, à l’urbanisme, à l’agronomie, à l’environnement et à l’industrie», indique le candidat qui préconise la décentralisation. C’est une manière de développer la présence de l’Ordre des ingénieurs et des architectes dans les régions. C’est ainsi également qu’on incitera les ingénieurs à se rapprocher de leur institution. Six mois pour entamer tous les projets Sur le plan de la protection des ingénieurs, M. Doumit souligne «la nécessité de contrôler le travail des spécialistes étrangers». Il faut aussi mettre en pratique la nouvelle réglementation relative à la retraite des ingénieurs et leur assurer les facilités nécessaires pour l’acquisition de logement et pour les soins de santé. M. Doumit rêve même d’aménager un hôpital propre aux ingénieurs. L’Ordre devrait aussi coopérer avec d’autres institutions comme les universités afin de canaliser les spécialisations selon les besoins du marché. Il faut également renforcer les liens avec la Fédération des ingénieurs arabes. Le candidat se donne de six mois à un an pour «entamer et réaliser» tous ses projets. Diplômé de l’école de génie de l’ex-Tchécoslovaquie en 1979, M. Doumit se spécialise en télécommunication dans la même école deux ans plus tard. Arrivé au Liban, il travaille au cours des années quatre-vingts, auprès d’Oger-Liban sur le projet de reconstruction du centre-ville. Serait-il le candidat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri comme beaucoup l’affirment ? M. Doumit indique être «soutenu par plusieurs courants, spécialement les courants de gauche». Selon lui, «pour gagner les élections, il faut avoir l’expérience de la vie publique et je l’ai». Le candidat a déjà occupé le poste de secrétaire général adjoint de la Fédération des ingénieurs arabes (1993-1996). Entre 1992 et 1998, il a été élu, à deux reprises, membre du Conseil de l’Ordre des ingénieurs et des architectes de Beyrouth.