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Actualités - ANALYSE

Les perspectives sont assez sombres Les sages appellent à l'union interne

Les temps qui s’annoncent semblent difficiles, encore plus sur le plan intérieur qu’au niveau régional. Aussi les sages du pays appellent à l’union interne, en soulignant que les Libanais doivent nécessairement se serrer les coudes s’ils veulent sortir de la crise socio-économique. Un ancien ministre, qui se fait le porte-parole de ces mentors, souhaite ainsi qu’«au lieu de se déchirer comme ils le font, les leaders et leurs lieutenants s’activent pour organiser une réconciliation nationale qui n’a que trop tardé. L’entente entre les différentes composantes du puzzle local doit être impérativement réalisée avant que de profondes mutations n’interviennent dans la région. Car l’entité libanaise pourrait être alors balayée par les vents de l’histoire comme un fétu de paille». Développant ce cri d’alarme, le Cassandre cité affirme que «la gravité de la situation régionale, mais aussi les convulsions financières ou économiques que le peuple libanais subit rendent aussi criminel que suicidaire le climat empoisonné que les politiciens s’acharnent à attiser par leurs querelles. Ce n’est donc pas du tout le moment de régler des comptes et d’ouvrir des dossiers brûlants. Les tensions ainsi provoquées engendrent à terme de nouveaux clivages durables. Et entraînent dans l’immédiat une pénible crispation socio-économique, aggravée par la fuite des capitaux et des compétences. Il faut un consensus politique, équitable, équilibré car si l’on prétend imposer une correction de trajectoire par des coups de force, on n’aboutit en définitive qu’à promouvoir l’anarchie à travers l’exacerbation de dissensions à caractère fatalement confessionnel». Sur le plan pratique, ce vétéran reconnaît qu’il est «très difficile de faire entendre raison à des protagonistes qu’une haine sérieuse commence à dominer. Mais il n’est pas encore trop tard. Il faut mettre en place une charte d’honneur aux termes de laquelle les opposants s’engageraient à cesser de mettre des bâtons dans les roues du pouvoir. Et celui-ci à son tour cesserait de traquer ses rivaux. Comme le chef de l’État l’a souligné à bon escient, la récession ne connaît ni loyalistes ni opposants. Il est indispensable qu’ils se ressaisissent pour travailler ensemble au redressement économique et social. La solidarité de tous dans cette mission vitale permettrait de faire accepter aux Libanais les durs sacrifices à consentir pendant quelques années pour remonter la pente». La même personnalité demande ensuite aux opposants de «se montrer un peu réalistes. Ils attaquent le gouvernement à tout bout de champ, pinaillent sur les détails les plus minuscules, font des pieds et des mains comme s’ils voulaient renverser à tout prix le Cabinet. Or ils savent parfaitement que cela leur est tout simplement interdit par les décideurs. Qui n’envisagent ni de changer ni même de modifier la composition de l’équipe en place, dont le chef est pour le moment inamovible. L’agitation des adversaires du pouvoir est donc inutile». Et de laisser entendre ensuite assez perfidement qu’en réalité l’opposition, dont la majorité se réclame du régime et s’affirme comme uniquement antigouvernementale, a intérêt à ce que les choses restent en l’état. «En effet, glisse cet ancien, l’expérience montre qu’il peut y avoir des présidents de la République forts, des chefs de gouvernement faibles ou l’inverse. Mais qu’il est extrêmement rare d’avoir en même temps un chef de l’État et un président du Conseil également puissants… Qui ne manqueraient pas de se dresser l’un contre l’autre, aux dépens de l’intérêt bien compris du pays». Et de conclure que «du moment que l’État n’a plus qu’une seule tête, il faut se rassembler sous sa direction, comme elle le demande instamment pour qu’en unissant leurs forces les Libanais puissent commencer à faire reculer la crise».
Les temps qui s’annoncent semblent difficiles, encore plus sur le plan intérieur qu’au niveau régional. Aussi les sages du pays appellent à l’union interne, en soulignant que les Libanais doivent nécessairement se serrer les coudes s’ils veulent sortir de la crise socio-économique. Un ancien ministre, qui se fait le porte-parole de ces mentors, souhaite ainsi qu’«au...