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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Processus de paix - Le Liban a tiré les leçons du passé, affirme le chef de l'Etat Lahoud : le langage de la force ne sert à rien avec le Liban

Selon le président de la République, le général Émile Lahoud, le Liban se trouve aujourd’hui devant l’alternative suivante : «Soit il maintient l’unité de sa position sur le plan interne et avec la Syrie pour faire front, avec Damas, aux machinations de l’ennemi, soit il replonge dans la discorde et les luttes intestines». Le chef de l’État a tenu ces propos devant une délégation du quotidien Al-Hayat et de la revue Al-Wassat qu’il a reçue dans l’après-midi au palais de Baabda. Il a assuré ses visiteurs que «le Liban a tiré les leçons du passé», soulignant ainsi l’attachement du Liban à son alliance avec la Syrie, notamment dans le cadre des pourparlers de paix engagés avec Israël. À ce sujet, le général Lahoud a réaffirmé que tout accord avec l’État hébreu ne peut être conclu que dans le cadre d’une paix juste et globale «telle que le Liban et la Syrie la conçoivent», estimant qu’Israël «doit prendre conscience du fait que la logique de la force et de l’intimidation ne sert à rien avec le Liban». Selon lui, tout accord avec l’État hébreu doit garantir un retrait israélien simultané du Liban et de la Syrie en même temps que le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leur pays. «Plusieurs États nous ont interrogés sur notre position, au cas où les Israéliens se retiraient et menaçaient de bombarder l’infrastructure libanaise ainsi que les positions des armées libanaise et syrienne et nous avons toujours répondu que nous sommes devant l’alternative suivante : soit le Liban maintient l’unité de sa position sur le plan interne et avec la Syrie, et affronte avec elle les plans de l’ennemi, quels qu’ils soient, soit il retourne à la discorde et aux luttes intestines. Notre position est très claire. La balle est aujourd’hui dans le camp des Israéliens et nous verrons s’ils ont réellement la volonté de faire la paix», a-t-il encore déclaré. Interrogé au sujet des réfugiés palestiniens, M. Lahoud a répondu : «Ils sont nos frères», affirmant son attachement à «leurs droits humanitaires et en premier lieu au droit au retour». Il a toutefois souligné qu’«il n’est pas question de retour au passé, à ses démonstrations de force et au chaos», insistant sur le fait que «les Palestiniens doivent respecter la souveraineté du Liban ainsi que ses lois et doivent savoir qu’il n’y aura absolument pas de compromis sur ce point». «Leur situation au Liban doit être similaire à celle qui prévaut dans tous les pays arabes», a-t-il renchéri. Le chef de l’État a par ailleurs indiqué, en réponse à une question, que l’opération mains propres n’a pas pris fin : «Bientôt vous verrez et vous entendrez» du nouveau. Il a mis l’accent sur l’indépendance de la justice, affirmant que les autorités judiciaires enquêtent au sujet de toute information «fournie par des personnes connues seulement» et mettant l’accent sur l’égalité des Libanais devant la loi. Il a aussi assuré que les permutations judiciaires étaient fondées sur le seul critère de la compétence. «Toute faille qui serait découverte sera immédiatement réglée». Concernant la situation économique dans le pays, il a rappelé les propos qu’il avait tenus à ce sujet dans son discours d’investiture, affirmant que les Libanais doivent conjuguer leurs efforts pour briser le marasme. Il s’est aussi dit persuadé que la réalisation d’une paix «juste et globale conformément aux constantes de la politique libanaise et syrienne favorisera une prospérité économique».
Selon le président de la République, le général Émile Lahoud, le Liban se trouve aujourd’hui devant l’alternative suivante : «Soit il maintient l’unité de sa position sur le plan interne et avec la Syrie pour faire front, avec Damas, aux machinations de l’ennemi, soit il replonge dans la discorde et les luttes intestines». Le chef de l’État a tenu ces propos devant...