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Actualités - CHRONOLOGIE

Commémoration - Messe du souvenir hier à Zghorta Hommage à Moawad, symbole de l'entente nationale

«Quelle tournure auraient prise les évènements au Liban durant les années 90 si René Moawad n’avait pas été assassiné ?». Telle est la question que s’est posée le président du Conseil M. Sélim Hoss lors de la cérémonie organisée en commémoration du 10e anniversaire de la mort de l’ancien président de la République. À cette occasion une messe a également été célébrée hier à Zghorta, pour la première fois en présence des représentants du pouvoir, comme n’a pas manqué de le relever Mme Nayla Moawad dans son discours. En effet, ont assisté à la messe outre le Premier ministre qui représentait le président de la République, le vice-président de la Chambre M. Élie Ferzli représentant le président Nabih Berry ainsi qu’une délégation syrienne présidée par le ministre d’État aux affaires de la présidence M. Wahib Fadel, représentant le président syrien Hafez el-Assad et le chef des services des renseignements syriens au Liban le brigadier Ghazi Kanaan. Plusieurs allocutions ont été prononcées notamment par M. Hoss et par Mme Nayla Mouawad. Le président du Conseil a assuré que «les buts recherchés à travers l’assassinat du président Moawad n’ont pas été atteints grâce à la volonté des Libanais de mettre un terme à la guerre». «Ceux qui ont abattu le président Moawad ont voulu tuer l’entente nationale, ils ont voulu détruire l’unité nationale et la paix. Mais les Libanais ont su, par leur volonté et leur unité, surmonter cette épreuve et mettre fin à la guerre», a poursuivi M. Hoss. «Le président Moawad restera le symbole de l’entente, de l’union nationale et de la paix» a-t-il conclu. Mme Nayla Moawad a déclaré que le Liban passe par une période difficile ; l’unité nationale est en danger et du fait de la situation économique, beaucoup de citoyens connaissent la faim et de multiples privations. Mme Moawad a soutenu que «la volonté du Premier ministre israélien Éhud Barak de se retirer du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest ne représente pas un moyen d’atteindre une paix totale». Elle a mis en garde contre toute tentative de séparer les deux volets libanais et syrien des négociations de paix, tout en affirmant qu’une proposition qui nierait le droit de retour des Palestiniens conduirait à leur implantation. «Les Libanais et les Palestiniens refusent une telle option» a-t-elle affirmé. La députée de Zghorta a soutenu qu’il incombe à la communauté internationale d’assurer le retour des Palestiniens. Elle a mis en garde contre toute tentative de déstabilisation interne pour parvenir à un accord aux détriments du Liban. Mme Moawad a poursuivi en affirmant que «l’unité du peuple libanais est nécessaire pour bâtir un État de droit». Elle a appelé à une réconciliation nationale, l’estimant nécessaire à l’entente et à l’unité du pays. «L’intérêt national doit faire l’unanimité des Libanais», a-t-elle insisté, en rappelant les dernières déclarations du président René Moawad. Le député de Zghorta a dressé à cette occasion un bilan de l’action du gouvernement. Elle a assuré que «l’action menée par le pouvoir pour combattre le gaspillage et la corruption est nécessaire mais reste insuffisante». Elle a appelé le gouvernement à trouver des solutions aux problèmes quotidiens que rencontre la population, notamment les problèmes auxquels font face les jeunes et qui les poussent à émigrer. Mme Moawad a déclaré que le Cabinet a tenté de réformer l’Administration, mais à l’instar de tous les gouvernements qui se sont succédé depuis l’Indépendance, il s’est heurté aux intérêts des hommes politiques et à la situation politique qui ne favorise pas une réforme en profondeur. «La participation des citoyens à travers des partis politiques modernes est nécessaire à toute réforme», a-t-elle ajouté, en soulignant l’importance d’une loi électorale moderne qui assure la représentation de toutes les fractions de la population. La messe a été célébrée par le vicaire patriarcal maronite Mgr Boulos Saadé représentant le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, en présence d’un foule nombreuse. Étaient présents : les présidents Hussein Husseini, Omar Karamé et Amine el-Hafez, les ministres Sleiman Frangié, Georges Corm, Mohammed Youssef Beydoun, Anouar el-Khalil et Nasser Saïdi. Plusieurs députés étaient également présents, notamment MM. Estephan Doueihy, Pierre Daccache, Nouhad Souaid, Saleh Kheir, Khalil Hraoui, Gébran Tok, Kabalan Issa el-Khoury et Samir Azar, les anciens ministres Michel Eddé, Élias Saba, Joseph Hachem, et Samir Makdessi. On notait également la présence de MM. Samir Frangié, Nasri Maalouf, Dory Chamoun, président du PNL, Pierre Hélou, président de la Ligue maronite, Mounir Hajj, président des Kataëb, et Pierre Amine Gémayel, ainsi qu’un grand nombre d’autres personnalités politiques.
«Quelle tournure auraient prise les évènements au Liban durant les années 90 si René Moawad n’avait pas été assassiné ?». Telle est la question que s’est posée le président du Conseil M. Sélim Hoss lors de la cérémonie organisée en commémoration du 10e anniversaire de la mort de l’ancien président de la République. À cette occasion une messe a également été...