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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Société - Initiative conjointe des Affaires sociales et de l'Unicef Un opuscule destiné aux enfants qui travaillent

À l’occasion du dixième anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, que le Liban a signée en 1991, un opuscule destiné aux enfants qui travaillent vient d’être lancé par le ministère des Affaires sociales et l’Unicef. Objectif : les familiariser avec leurs droits. Le livre est déjà disponible gratuitement dans les différents locaux du ministère ainsi qu’à l’Unicef et à la CGTL. Il est également à la disposition des associations qui s’occupent des droits de l’enfant et voudraient y recourir dans leurs campagnes. Par ailleurs, cette publication s’accompagne d’une session de formation aux droits de l’enfant à laquelle participeront 143 fonctionnaires concernés, d’une façon ou d’une autre, par la question. «Si tu as entre 14 et 18 ans, tu ne devrais pas travailler plus de sept heures par jour». «La loi te permet d’avoir 15 jours de vacances par an». «Si tu as entre 14 et 18 ans, tu ne devrais pas travailler dans les domaines dangereux pour la vie ou la santé». Des conseils comme ceux-là, le nouvel opuscule édité par les soins des AE et de l’Unicef en est truffé. Écrit dans un style arabe simple et abondamment illustré, il fait découvrir à des enfants qui n’ont pas eu le temps de grandir comme les autres des vérités évidentes et pourtant extraordinaires dans le monde de l’exploitation des mineurs. M. Michel Moussa, ministre des Affaires sociales, a donné hier une conférence de presse sur le sujet en présence de MM Akram Birardich, représentant de l’Unicef au Liban, et Ali Zein, directeur du programme de l’Unicef, ainsi que des responsables du ministère et de l’organisation onusienne. «Cet opuscule a pour objectif principal d’aider à la protection des enfants contre l’exploitation au travail, dit M. Moussa. Le document familiarise les enfants avec les lois du travail, que le ministère a récemment modifiées afin qu’elles respectent davantage les conventions signées par le Liban. Il faut préciser aussi que des campagnes d’éveil sont menées auprès des enfants, dans le cadre de sessions de formation intensifiées, dans différentes régions du pays». Par la même occasion, M. Moussa a annoncé l’ouverture de sessions de formation au niveau des mohafazats les 24, 25 et 26 novembre dans la Békaa, et les 1er, 2 et 3 décembre au Liban-Sud. Les sessions auront lieu dans les autres mohafazats au début de l’an 2000. Les participants à ces sessions organisées par l’Unicef sont des inspecteurs de la Caisse nationale de sécurité sociale, des contrôleurs du ministère de la Santé, des assistantes sociales venant des différents centres rattachés au ministère des Affaires sociales ainsi que des inspecteurs du ministère du Travail. Le but est de permettre aux employés du secteur public qui travaillent directement avec des enfants de connaître les différentes conventions signées par le Liban et les modifications apportées à la loi du travail. Ces sessions serviront également à mettre en lumière les dangers qui guettent les enfants au travail et les moyens de prévention et à informer les différents secteurs de la nécessité de coordonner leurs efforts. Tous pour protéger l’enfant M. Birardich a précisé qu’«il est important de noter que cette publication sera disponible dans toutes les régions libanaises et pas seulement dans la capitale». «Les sessions de formation des fonctionnaires, a-t-il ajouté, seront caractérisées par un facteur innovateur : plusieurs spécialités seront regroupées sur un même sujet, l’enfant, dans un effort commun». Interrogé par L’Orient-Le Jour sur d’éventuelles mesures pratiques prises par le ministère pour protéger les enfants victimes d’abus au travail, M. Moussa a assuré que «cette question est très sérieusement à l’étude actuellement». «Les employeurs qui exploitent des mineurs seront très lourdement pénalisés, mais l’éveil des enfants et de leurs parents à travers le livre est déjà un pas important», a-t-il ajouté. Les pénalités seront-elles financières ? «Oui, et elles seront plus élevées qu’elles ne le sont actuellement», a-t-il répondu. À la question de savoir si l’article de loi exemptant les jeunes employés de maison sera maintenu, M. Moussa a assuré que des contacts sont en cours pour remédier à cette anomalie. Par ailleurs, en réponse à une question, il a appelé les citoyens à «attirer l’attention des responsables sur des cas d’enfants exploités parce que nous n’avons pas assez d’inspecteurs pour couvrir toutes les régions et qu’il faut que tout le monde participe à la protection des enfants». Les enfants eux-mêmes auront-ils la possibilité de se mettre directement en contact avec les autorités en cas d’abus ? «Il sera possible de créer un numéro spécial de téléphone à cet effet à l’instar du 112 réservé au cas des enfants abandonnés des rues», a-t-il répondu.
À l’occasion du dixième anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, que le Liban a signée en 1991, un opuscule destiné aux enfants qui travaillent vient d’être lancé par le ministère des Affaires sociales et l’Unicef. Objectif : les familiariser avec leurs droits. Le livre est déjà disponible gratuitement dans les différents locaux du...