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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Social - Abou-Rizk dénonce un double complot Grève ouverte aujourd'hui à Télé-Liban

La chaîne nationale de télévision sera en grève ouverte et générale à partir d’aujourd’hui, à midi, conformément à une recommandation adoptée hier par le conseil exécutif du syndicat des employés et ouvriers de la compagnie. Il demeure que pour devenir effective, cette recommandation doit être entérinée par l’assemblée générale du syndicat, qui a été convoquée à deux réunions séparées appelées à se tenir ce matin à Hazmié et Tallet el-Khayat, respectivement. Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion, le conseil exécutif du syndicat a justifié sa décision de recourir à la grève ouverte par les quatre raisons suivantes : 1. Le sort incertain réservé aux 550 membres du personnel. 2. Le fait que le gouvernement a déjà pris une décision à ce sujet lors d’un Conseil des ministres. 3. La décision prise par la direction d’annuler le paiement des indemnités de licenciement et tous les autres droits acquis. 4. La non-satisfaction de toutes les revendications du syndicat. Le communiqué rappelle les décisions précédentes du conseil exécutif, à savoir : – Le refus de toute décision visant à annuler l’accord conclu en date du 9 mars 1989 entre la direction de Télé-Liban et le syndicat. – Le rejet de tout changement dans les conditions de travail. – Le refus de percevoir les indemnités sous forme de bons du Trésor. Rappelons que dans une conférence de presse tenue mardi, M. Élias Abou-Rizk, président du syndicat des employés de Télé-Liban et de la CGTL, s’était étendu sur la situation qui prévaut au sein de la chaîne nationale de télévision. Selon lui, les déboires de Télé-Liban sont la résultante d’un long cycle de mauvaise gestion, d’erreurs impardonnables, de manœuvres politiques, de magouilles personnelles et de concessions financières scabreuses. Il existe, avait-il affirmé, «un double complot tramé contre Télé-Liban et l’État de droit». M. Abou-Rizk avait entamé sa conférence de presse par une attaque virulente contre «les menées tendancieuses visant à museler le syndicat et à l’empêcher de divulguer certaines vérités amères». Il avait dénoncé le fait que les nouvelles du syndicat sont ignorées dans les bulletins de Télé-Liban et les diverses éditions de l’Agence nationale d’information (Ani), cela quand elles ne sont pas déformées et dénaturées. Dans sa conférence de presse, M. Abou-Rizk avait insisté sur l’aspect financier des problèmes dont souffre Télé-Liban et en avait brossé le tableau suivant : «En date du 28 décembre 1998, soit quelques jours à peine après la désignation de l’actuel Cabinet, nous avions soumis ce dossier et tous les documents y relatifs au ministre de l’Information, dans l’espoir de voir les coupables châtiés». «Un an plus tard, avait-il ajouté, nous constations l’existence d’une détermination certaine à étouffer la vérité et enterrer le scandale. Nous constations aussi que les avoirs de Télé-Liban étaient sous saisie au profit de la précédente société de régie publicitaire, suite à un jugement rendu par le conseil d’arbitrage qui prévoit le versement d’un montant d’un million et demi de dollars à cette société». Pour M. Abou-Rizk, qui fait état de «documents en notre possession, le conseil d’administration de Télé-Liban avait décidé, lors de sa réunion du 4 juin 1991, que le nouveau régisseur était tenu d’assumer le paiement de toute indemnisation découlant de la rupture du contrat à l’adresse de la société précédente, la Régie libanaise de publicité. Le ministre de l’Intérieur à l’époque avait confirmé cette décision en date du 9 juillet 1991. Le nouveau régisseur avait lui-même confirmé, lors de la réunion du 15 juillet 1991, qu’il assumait l’entière responsabilité civile de la rupture du contrat avec son prédécesseur». M. Abou-Rizk avait conclu en affirmant que le compte-rendu de la réunion au cours de laquelle le nouveau régisseur s’engageait à assumer l’entière responsabilité civile découlant de la rupture du contrat avec la Régie libanaise de publicité a «disparu» des archives de Télé-Liban, où il n’existe plus qu’un nouveau contrat de régie publicitaire ne comportant aucun engagement pareil. Sans protection Par ailleurs, la Confédération générale du travail du Liban (CGTL) a publié hier un communiqué s’étonnant d’une «décision de retirer, à partir de lundi prochain, les agents qui assurent la sécurité du président de la CGTL». Le communiqué attribue la raison de cette décision à la conférence de M. Abou-Rizk «au cours de laquelle il avait dévoilé un scandale dont le début remonte à 1991». Dans un communiqué publié en début de soirée, la direction de Télé-Liban a mis en garde ses employés contre tout recours à «une grève illégale et destinée à servir des intérêts personnels». La direction a également invité les employés à demeurer à leurs postes, faute de quoi elle se verrait forcée d’appliquer les mesures qu’elle jugera adéquates.
La chaîne nationale de télévision sera en grève ouverte et générale à partir d’aujourd’hui, à midi, conformément à une recommandation adoptée hier par le conseil exécutif du syndicat des employés et ouvriers de la compagnie. Il demeure que pour devenir effective, cette recommandation doit être entérinée par l’assemblée générale du syndicat, qui a été...