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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : le dollar activement recherché

Le dollar est demeuré activement recherché hier, à Beyrouth, en l’absence d’intérêts à la vente. Ce phénomène a eu pour effet de le faire négocier pendant toute la journée à des cours très proches du haut de la fourchette d’intervention de la Banque du Liban (BDL) maintenu en l’état à 1 514,00 LL, comme le bas de cette fourchette à 1 501,00 LL. Cela étant, les établissements de crédit ont été amenés à traiter finalement le billet vert entre 1 512,00 et 1 513,00 LL, après un départ entre 1 508,00 et 1 510,00 LL, soit à des cours largement supérieurs au taux moyen indicatif fixé à 1 507,50 LL par la BDL pour cette monnaie. Mais, en raison de la réticence de l’offre et du peu d’empressement de la demande, le volume d’affaires de la journée d’hier n’aurait pas dépassé quelque huit millions de dollars, entièrement placés à l’achat et à la vente par les banques de la place dans un marché équilibré de lui-même, sans aucune intervention de la BDL. Affaiblissement de l’euro À l’étranger, l’euro a eu du mal hier à se maintenir au-dessus du seuil de 1,01 dollar sur des marchés des changes de moins en moins actifs à quelques jours de Noël, tandis que le yen continuait à s’apprécier, avant comme après le statu quo monétaire observé par la Réserve fédérale américaine (Fed) sur les taux d’intérêt à l’issue de la réunion de son comité de politique monétaire. La monnaie unique européenne a donc glissé hier après la décision de la Fed, en dépit d’une série de déclarations favorables de la part de responsables européens et malgré des données économiques encourageantes en provenance de l’Italie après celles de l’Allemagne et de la France. Selon les cambistes, l’indifférence de l’euro à ces déclarations s’explique par le fait que la plupart des investisseurs ont déjà clôturé leurs positions à quelques jours de la fin de l’année. En temps normal, les propos tenus par le chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE), Otmar Issing, auraient dû faire bouger les marchés, indique-t-on dans les milieux financiers. Celui-ci a estimé dans un entretien avec le quotidien allemand Die Welt, paru hier, que les interventions sur les marchés des changes ne peuvent réussir que si elles sont coordonnées et interviennent au bon moment. Il en est de même de la déclaration faite aussi par le président de la BCE, Wim Duisenberg, au quotidien allemand Francfurter Allgemeine Zeitung, dans laquelle il a renouvelé sa confiance en l’euro affirmant que la dépréciation de sa valeur externe ne signifie pas qu’il soit une devise faible. L’apathie des marchés a été donc telle que la monnaie unique européenne n’a pas réagi non plus à l’annonce d’une croissance du Produit intérieur brut (PIB) italien de 0,9 % au troisième trimestre par rapport au deuxième trimestre. Quant à la devise nippone, elle a profité des faibles liquidités sur les marchés en cette période pour afficher une appréciation assez nette face au billet vert, le yen continuant à bénéficier de l’optimisme des investisseurs sur les perspectives économiques japonaises. De son côté, la livre sterling a évolué dans des marges étroites face au dollar, passant outre aux mouvements de l’euro à la baisse. C’est dans ce contexte que le billet vert s’est négocié sur un ton mitigé après la décision de la Fed, comme suit : – 1,0078 pour un euro contre 1,0125, la veille – 1,6120 pour un sterling contre 1,6065 – 1,9410 DM contre 1,9315 – 6,5090 FF contre 6,4785 – 1,5850 FS contre 1,5885 – 1 921,30 lires contre 1 912,40 – 102,15 yens contre 102,45. Bourse de Beyrouth : remontée de Solidere À la Bourse de Beyrouth c’est encore une fois les actions Solidere des deux catégories qui ont déterminé la tendance de la cote avec celles de la Byblos Bank. C’est ainsi qu’avec la remontée de Solidere de 7 7/8 dollars à 8,00 dollars pour la catégorie A et à 8 1/4 dollars pour la catégorie B pendant que l’action C de la Byblos Bank progressait de 2 1/8 à 2 3/16 dollars, l’ensemble du marché a été tiré à la hausse, d’autant que les autres valeurs ayant fait l’objet d’échanges se sont maintenues à leurs derniers niveaux de la veille. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a regagné 0,65 % à 76,47 points, de même que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires qui s’est adjugé 0,11 % à 177,20 points. Ce mouvement s’est produit dans un volume d’affaires en nette amélioration sur la veille avec 56 808 actions d’une valeur globale de 308 817 dollars. Wall Street en hausse après le maintien des taux par la Fed Sur les places boursières internationales, Wall Street s’est affichée en hausse après la décision de la Fed de laisser ses taux inchangés tout en se déclarant préoccupée par les risques inflationnistes à terme. Le marché obligataire américain a été le premier à réagir en se détendant nettement, le taux sur les bons du Trésor à 30 ans tombant à 6,3790 % contre 6,4180 % auparavant. Ce rendement, qui évolue à l’inverse des prix, est venu donc rassurer les investisseurs qui n’ont pas tardé à profiter d’une chasse aux bonnes affaires, après les liquidations subies la veille. La Bourse électronique Nasdaq a donc poursuivi son ascension ininterrompue vers de nouveaux sommets profitant de l’engouement de la communauté financière pour les valeurs de la haute technologie. L’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles a largement profité du statu quo monétaire après que les opérateurs se furent livrés à des opérations de mise à jour et d’habillage de portefeuilles dans une atmosphère souvent active. Il a ainsi bondi d’un plus bas à 11 098,01 points à un plus haut à 11 230,82 points, avant d’afficher en préclôture 11 222,51 points, en hausse de 78,24 points sur la veille. Repli des Bourses européennes avant la Fed Les Bourses européennes ont terminé en repli mardi dans des volumes faibles, de nombreux investisseurs, l’esprit déjà en vacances, attendant l’issue de la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. La vedette du jour a été Bouygues, qui a fait un bond de 15,04 %, les intervenants prenant très au sérieux une information du Financial Times selon laquelle Deutsche Telekom chercherait une alliance avec le groupe français. Les deux sociétés se sont refusées à tout commentaire. Deutsche Telekom a fini sur une hausse de 0,84 %. Les détaillants français ont aussi eu les faveurs du marché, soutenus par l’annonce d’un accord de partenariat dans l’Internet entre Pinault-Printemps Redoute et TFI et des perspectives de ventes florissantes pour les fêtes de fin d’année. L’annonce de l’accord a également favorisé le compartiment des médias. Les industries traditionnelles ont en revanche subi des pertes, les sidérurgiques en particulier, après leurs gains récents. Les pharmaceutiques ont aussi faibli. Les Bourses ont fait preuve d’irrégularité. Londres et Madrid ont fini en baisse, respectivement de 0,35 % et 0,86 %, tandis que Paris et Francfort affichaient une hausse de 0,15% et 0,63 %. Amsterdam a réalisé son quatrième record consécutif en clôture grâce à un gain de 0,01 %. Zurich a perdu 1,19 %, Milan 1,84 % et Bruxelles 1,08 %. L’indice Eurotop 300 paneuropéen a cédé 0,36 %, gêné par la glissade de 7,69 % du groupe sidérurgique anglo-néerlandais Corus après que Merrill Lynch eut abaissé sa recommandation d’accumuler à neutre. L’Euro Stoxx 50 limité à la zone euro a cédé 0,35 %, la première valorisation boursière européenne, Nokia, ayant abandonné 1,98 %. Pinault-Printemps Redoute a pris 5,12 % et TF1 2,49 %. Toujours dans le secteur du commerce de détail, LVMH a progressé de 4,59 % et Christian Dior de 6,53 %. Dans les médias, Canal Plus a fait un bon de 13,19 %, dopé par des rumeurs de rachat par l’opérateur espagnol Telefonica des 9 % de son capital mis en vente par Vivendi. Telefonica a fini en baisse de 1,27 %, tandis que Vivendi a gagné 1,50 %. Alitalia a perdu 3,28 % après avoir estimé que la décision du gouvernement italien d’arrêter le transfert de ses vols du vieil aéroport de Milan-Linate vers la nouvelle aérogare de Milan-Malpensa péserait lourdement sur ses résultats en 2000 ainsi que sur son projet d’alliance avec KLM. À Amsterdam, KLM a cédé 2,44 %. Tokyo : en baisse La Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 0,5 % mardi, à la site d’un recul de Wall Street et d’un affermissement du yen, selon les opérateurs. L’indice Nikkei a chuté de 95,11 points à 18 080,38 points. L’indice élargi Topix a de son côté perdu 4,13 points à 1 618,36 points, dans un volume de transactions de 440 millions de titres contre 500,9 millions lundi. Il y a eu un important soutien à l’achat au-dessus des 18 000 points, mais l’absence de nouvelles incitations a rendu le marché vulnérable au prises de bénéfices et aux ventes liées à la clôture des positions pour la fin de l’année. Le ton avait été donné la veille avec le recul de Wall Street et l’affermissement du yen qui s’échangeait à 102,90-92 pour un dollar. «En raison du recul de Wall Street hier, les investisseurs ont choisi de vendre des titres, prenant des bénéfices sur les valeurs de haute-technologie», a indiqué Tatsuo Kurokawa, analyste chez Nomura Securities. L’indice Nikkei a un moment perdu près de 150 points, mais les valeurs vedettes, telles celles liées à la haute-technologie et à l’information, ont résisté grâce à des chasses aux bonnes affaires, les investisseurs espérant récupérer des gains plus importants en début d’année prochaine, selon les courtiers. «Il semble que les investisseurs, en particulier les petits porteurs, recherchent les bonnes affaires, notamment du côté des valeurs liées à l’information et à la haute-technologie», a indiqué Motoyoshi Uchida, stratégiste chez Daito Securities.
Le dollar est demeuré activement recherché hier, à Beyrouth, en l’absence d’intérêts à la vente. Ce phénomène a eu pour effet de le faire négocier pendant toute la journée à des cours très proches du haut de la fourchette d’intervention de la Banque du Liban (BDL) maintenu en l’état à 1 514,00 LL, comme le bas de cette fourchette à 1 501,00 LL. Cela étant, les...