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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Le comité de surveillance dénonce le bombardement de l'école de Arabsalim Calme et retenue après l'escalade de jeudi

Au lendemain de la flambée enregistrée jeudi dernier au Liban-Sud, où le bombardement de l’école publique de Arabsalim avait fait vingt blessés parmi les élèves, le calme a régné hier dans la région méridionale du pays. Trois des quatre élèves grièvement blessés au cours de ce bombardement n’étaient plus en danger, hier. Le quatrième, Hussein Harb (12 ans), a été évacué vers l’hôpital de l’Université américaine de Beyrouth où il se trouve au service des soins intensifs. Dans la journée d’hier, le comité international de surveillance, issu des arrangements d’avril 1996, a tenu une réunion pour examiner la plainte déposée par Beyrouth après le bombardement de l’école à Arabsalim. Au terme de neuf heures de discussions, le comité a publié un communiqué stigmatisant le bombardement de l’école de Arabsalim, invitant, notamment, Israël à prendre «des mesures immédiates et plus efficaces pour épargner les civils». Les derniers développements de la situation au Sud ont été passés en revue au cours d’un entretien que le Premier ministre israélien Ehud Barak a eu, hier, dès son retour de Washington, avec le chef d’état-major des forces armées israéliennes, le général Shaoul Mofaz. À Jérusalem, les observateurs ont noté avec satisfaction que les roquettes Katioucha du Hezbollah ne se sont pas abattues jeudi soir sur les villages du nord de la Galilée en dépit du bombardement de l’école de Arabsalim. Pour les observateurs à Jérusalem, cités par l’AFP, cette prudence intégriste a donné une indication de la volonté syrienne d’assurer la réussite des négociations avec l’État hébreu. Ce premier test était important pour ces négociations car le conflit au Liban-Sud constitue sans aucun doute le risque majeur pour ces pourparlers, relève-t-on de même source. La volonté manifeste d’apaisement s’est d’ailleurs manifestée des deux côtés. L’armée israélienne a ainsi présenté ses «excuses» jeudi après-midi pour le bombardement de l’école, expliquant qu’il s’était agi d’une «erreur» de l’ALS – qui avait riposté à une première attaque du Hezbollah – et affirmant ne pas avoir «l’intention de provoquer une escalade au Sud». De surcroît, malgré le risque de représailles, l’armée israélienne s’était abstenue d’appeler les habitants des villages du nord de la Galilée à se rendre dans les abris souterrains, procédure habituelle en cas d’incident de ce genre, comme si elle avait la garantie – ou la certitude – que le Hezbollah ne répliquerait pas. De fait, le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, avait déclaré jeudi soir que le bombardement de l’école de Arabsalim «méritait» une riposte, mais qu’il se contentait d’adresser à Israël une «mise en garde». «Normalement, ce genre d’échanges de tirs (tel que celui intervenu jeudi) conduit à une escalade de courte durée et au bombardement de villages dans le nord d’Israël. Cela ne s’est pas produit cette fois», a déclaré sur ce plan à l’AFP Mark Heller, chercheur au Centre Jaffee des Études stratégiques de l’université de Tel-Aviv. «Je pense que les Syriens suivent les événements (en Israël) d’assez près pour savoir que l’opinion publique est importante et qu’une escalade de la violence entraînant de nombreuses pertes israéliennes serait une grosse erreur» pour Damas, a-t-il poursuivi. Notons dans ce cadre que selon un membre de la délégation israélienne aux pourparlers de Washington, le chef de la diplomatie syrienne, Farouk el-Chareh, aurait promis de contenir «les ennemis de la paix» au Liban, pour démontrer sa volonté de s’engager sur la voie de la paix. Aucune confirmation n’a toutefois pu être obtenue du côté syrien. Mais selon un diplomate occidental en Syrie, «Damas pourrait obtenir du Hezbollah une baisse du rythme de ses attaques» qui provoquent les représailles israéliennes, «mais en aucun cas un gel total dans l’immédiat». À Téhéran, la réaction aux informations faisant état de «promesses» syriennes lors des négociations de Washington ne s’est pas fait attendre. Évoquant pour la première fois la reprise des négociations syro-israéliennes, le Guide de la République islamique iranienne, l’ayatollah Ali Khamenei, a ainsi affirmé hier que l’Iran «ne lâchera jamais la Palestine». «Nous demanderons des explications aux partisans de la trahison du peuple palestinien», a souligné l’ayatollah Khamenei.
Au lendemain de la flambée enregistrée jeudi dernier au Liban-Sud, où le bombardement de l’école publique de Arabsalim avait fait vingt blessés parmi les élèves, le calme a régné hier dans la région méridionale du pays. Trois des quatre élèves grièvement blessés au cours de ce bombardement n’étaient plus en danger, hier. Le quatrième, Hussein Harb (12 ans), a été...