Washington payera la note

Premier résultat des deux jours de négociations syro-israéliennes de Blair House : les États-Unis se sont déclarés prêts à fournir une assistance financière à Israël et à la Syrie pour les aider à assumer les coûts de la paix. «Il est manifestement dans notre intérêt d’avoir un Proche-Orient stable et en paix. Je pense que les États-Unis fourniront aide et assistance, et que la communauté internationale se joindra à ces efforts», a déclaré hier le porte-parole de la Maison-Blanche Joe Lockhart. Selon des estimations israéliennes, la paix avec la Syrie aura un prix élevé. Au moins 18 milliards de dollars seront nécessaires pour financer le démantèlement des implantations israéliennes sur le plateau du Golan, capturé par Israël lors du conflit de 1967, et dont la restitution à la Syrie constitue aux yeux de Damas une condition indispensable à tout règlement durable. Le porte-parole a aussi affirmé qu’Israël et la Syrie avaient convenu «d’exercer le maximum de retenue» dans leur attitude durant la période des négociations de paix, qui reprendront le 3 janvier aux États-Unis, pour éviter que des actes de terrorisme ne viennent compromettre leurs efforts de paix. Il a affirmé que la secrétaire d’État Madeleine Albright et toute l’équipe de diplomates en charge du dossier Proche-Orient allaient se remettre immédiatement au travail pour préparer la reprise des pourparlers.