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Actualités - CHRONOLOGIE

Coup d'envoi à la privatisation d'Iberia

Le coup d’envoi à la privatisation d’Iberia a été donné hier avec la vente de 40 % du capital de la compagnie aérienne espagnole à un groupe de sept investisseurs comprenant notamment British Airways et American Airlines. L’accord prévoyant l’entrée de ces nouveaux actionnaires dans Iberia, dernier gros fleuron du secteur public espagnol, a été signé à Madrid au siège de la Société d’État de participations industrielles (SEPI), seul propriétaire jusqu’ici de la compagnie aérienne. British Airways (BA) va détenir 9 % du capital d’Iberia et American Airlines (AA) 1 %. Les groupes britannique et américain étaient déjà liés à la compagnie espagnole par de nombreux accords commerciaux et font partie de la même alliance internationale, «Oneworld». Outre ces deux partenaires de poids, le «noyau dur» d’actionnaires d’Iberia sera constitué par cinq investisseurs institutionnels espagnols qui posséderont 30 % du capital. Ces investisseurs sont la caisse d’épargne Caja Madrid (10 %), la banque Banco Bilbao Vizcaya (7,3 %), la société de logistique Logista (6,7 %), filiale du groupe de tabacs franco-espagnol Altadis, le groupe de distribution El Corte Inglés (3 %) et la Confédération espagnole de caisses d’épargne (Ahorro Corporacion, 3%). Iberia, qui a accusé de lourdes pertes jusqu’en 1995, a connu ces dernières années une amélioration spectaculaire de ses résultats grâce à un plan de restructuration très sévère. Iberia se proclame maintenant «une des compagnies aériennes européennes les plus rentables». Le groupe a dégagé en 1998 un bénéfice net de 53,2 milliards de pesetas (320 millions d’euros) sur un chiffre d’affaires de 665,3 milliards (4 milliards d’euros). Les actionnaires du noyau dur avaient été choisis par la SEPI début 1999, mais l’accord scellant définitivement leur entrée dans le capital d’Iberia a été retardé plusieurs mois par des problèmes liés à l’estimation de la valeur de la compagnie et à la répartition du pouvoir au sein du conseil d’administration. Les sept investisseurs paieront au total 182 milliards de pesetas (1,09 milliard d’euros) pour les 40 % du capital. La valeur globale d’Iberia a été ramenée à 455 milliards de pesetas (2,73 milliards d’euros) alors qu’elle avait été estimée au départ à 580 milliards. Les actionnaires du noyau dur se sont engagés à rester un minimum de trois ans dans le capital de la compagnie. Ils disposeront de six sièges sur douze au conseil d’administration et leurs six administrateurs voteront toujours en bloc, après que l’orientation du vote eut été décidée, au préalable, à la majorité de quatre actionnaires sur sept, a précisé la SEPI. L’accord signé hier marque la première étape de la privatisation totale d’Iberia qui deviendra effective en 2000 avec le lancement d’une offre publique de vente (OPV) sur 54 % du capital, les 6 % restants appartenant aux salariés de la compagnie.
Le coup d’envoi à la privatisation d’Iberia a été donné hier avec la vente de 40 % du capital de la compagnie aérienne espagnole à un groupe de sept investisseurs comprenant notamment British Airways et American Airlines. L’accord prévoyant l’entrée de ces nouveaux actionnaires dans Iberia, dernier gros fleuron du secteur public espagnol, a été signé à Madrid au...