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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Syndicat - Menace de grève ouverte Les employés de Télé-Liban réclament la démission de Khalil

La coupe est pleine. C’est ainsi qu’on peut résumer l’état d’esprit des employés de Télé-Liban qui ont publié hier un communiqué-réquisitoire prenant violemment à partie le ministre de l’Information Anouar el-Khalil. Celui-ci est notamment «accusé» d’avoir «trahi le discours d’investiture du président Émile Lahoud concernant la nécessité de respecter et de veiller à la bonne application des lois». Les employés de la chaîne officielle réclament de ce fait la démission de M. Khalil et la mise sur pied d’un nouveau conseil d’administration «apte à assumer la lourde responsabilité qui lui incombe». Le syndicat semble d’autant plus déterminé dans ses revendications qu’il recommande «une grève d’avertissement» de 48 heures, les 29 et 30 décembre prochains. Qui plus est, il brandit la menace d’une grève ouverte, convoquant ainsi les membres de l’organisation à une assemblée générale qui aura lieu le 28 décembre, et à l’occasion de laquelle la recommandation du conseil syndical sera soumise au vote. Mais que se passe-t-il donc à Télé-Liban, et de quoi accuse-t-on le ministre Khalil ? Les «abus» sont nombreux et, désormais, «il n’est plus possible de les passer sous silence», souligne le communiqué. Pourquoi avoir attendu décembre pour lancer ce cri de révolte ? Parce que le Conseil des ministres est censé approuver avant la fin du mois un projet de règlement destiné à mettre fin à la situation dramatique que vit la chaîne de l’État. «Qu’a donc fait le ministre de l’Information pour mettre fin aux innombrables infractions au sein de la compagnie ? Qu’a-t-il fait pour inciter l’administration à s’acquitter du paiement des heures supplémentaires dues aux employés ? Qu’a-t-il fait pour cadrer les journaliers et les contractuels de manière à préserver leurs droits ?» Autant de questions que pose le communiqué avant de s’attaquer à la gestion du budget publicitaire de l’entreprise, affirmant à ce sujet : «Le Trésor public continue à payer jusqu’à présent le prix des erreurs commises par toutes les administrations qui se sont succédé à la tête de la compagnie au niveau des contrats publicitaires. Alors que le dernier contrat en date échoit à la fin de ce mois, aucun plan n’a été élaboré en vue d’améliorer les recettes de la compagnie. Une fois de plus, il faudra donc avoir recours au Trésor», ajoute le syndicat avant de poursuivre : «Le ministre de l’Information assume l’entière responsabilité de l’échec de la compagnie qui ne parvient pas à trouver de solutions à ses problèmes». Selon le communiqué, M. Khalil tente de couvrir son échec en prenant des «sanctions arbitraires à l’encontre de certains employés». Le syndicat manifeste enfin son opposition catégorique à tout paiement de salaires en bons du Trésor. Auparavant dans la journée, le président du syndicat Élias Abou Rizk avait transmis ces doléances au Premier ministre Sélim Hoss. Selon M. Abou Rizk, le chef du gouvernement aurait pris connaissance de nombreux points dont il n’était pas, «semble-t-il», informé jusqu’à présent. «M. Khalil clame dans tous les médias que les employés de Télé-Liban sont trop nombreux. Nous devons en licencier 200 et n’en garder que 300», a affirmé M. Abou Rizk, invitant ce dernier à entreprendre un mouvement de réforme en commençant par le haut de la hiérarchie et non par le bas.» M. Hoss m’a bien écouté, et il s’entretiendra à ce sujet avec le ministre de l’Information», a-t-il ajouté. Des contre-vérités, affirme Khalil Le soir même, le service de presse du ministre Khalil a réfuté toutes les accusations du syndicat, qualifiant de contre-vérités les propos de son président. À en croire le ministre de l’Information, M. Abou Rizk se serait déchaîné de la sorte «en raison de certaines décisions que le conseil d’administration de Télé-Liban auraient prises et qui le concernent personnellement». Précisant que M. Khalil avait à cœur de veiller à l’intérêt général, le bureau de presse susmentionné conclut en affirmant que M. Abou Rizk aurait mieux fait de s’exprimer dans le cadre de la compagnie au lieu d’accuser le ministre de tous les maux. Également visé par le communiqué du syndicat des employés, le conseil d’administration de Télé-Liban s’est empressé de réagir en soirée en affirmant que le communiqué syndical contenait d’innombrables contre-vérités. Le conseil indique notamment que les décisions qu’il a prises avaient pour objectif «de redresser la situation financière de la compagnie et de mettre un terme au gaspillage des deniers publics». Et d’affirmer qu’aucun règlement ne sera élaboré au détriment des employés de la chaîne officielle avant de prendre la défense du ministre de l’Information qui, selon le conseil d’administration, aurait été injustement traité par le communiqué du syndicat des employés.
La coupe est pleine. C’est ainsi qu’on peut résumer l’état d’esprit des employés de Télé-Liban qui ont publié hier un communiqué-réquisitoire prenant violemment à partie le ministre de l’Information Anouar el-Khalil. Celui-ci est notamment «accusé» d’avoir «trahi le discours d’investiture du président Émile Lahoud concernant la nécessité de respecter et...