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Actualités - ANALYSE

Un traitement technique et diplomatique

Les négociations libano-israéliennes attendront-elles pour commencer les résultats du dialogue entre les deux puissants voisins du pays ? À cette question, un ministre influent apporte une première réponse commode : la 425 n’est pas la 242 et la situation négociatoire du Liban est beaucoup plus facile que celle de la Syrie. Il n’y a pas de litige frontalier comme au Golan. Les Israéliens ont toujours proclamé qu’ils n’avaient aucune visée territoriale ou hydraulique. Ils n’insistent que sur le dispositif de sécurité qui doit accompagner puis suivre leur retrait de ce pays. Aussi, conclut ce responsable, les pourparlers libano-israéliens seront essentiellement d’ordre technique et ne comporteront pas de volet diplomatique crucial. Cette indication est à la fois vraie et fausse. – Vraie, parce que les discussions syro-israéliennes devraient englober une grande partie du dossier libanais : le cas de la résistance hezbollahie, la présence au Liban des troupes syriennes et éventuellement un cordon sanitaire international unifié qui s’étendrait de Kuneitra à Ras Nakoura, par exemple. En d’autres termes et bien qu’elle s’en défende, la Syrie va être amenée à négocier beaucoup de points à la place du Liban. L’inverse étant évidemment peu probable, malgré ce que l’on appelle le jumelage qui donne au Golan les atouts que le Sud possède. – Fausse, parce que le nouveau régime tient à ce qu’on règle deux questions majeures qui ne sont pas au programme de la 425 ni des pourparlers syro-israéliens. Il s’agit, comme on sait, du problème des réfugiés palestiniens qu’au nom du droit de retour le Liban ne veut pas garder chez lui. Et aussi des indemnités qu’Israël, pays envahisseur, agresseur, meurtrier et occupant, doit à sa victime, le Liban. À noter que la position libanaise devient ces jours-ci plus difficile, dans la mesure où les Israéliens ne parlent plus tellement de se retirer. Il semble en effet que Tel-Aviv, depuis que le processus est réamorcé avec les Syriens, trouve plus intéressant d’utiliser son occupation du Liban-Sud comme une carte de pression négociatoire supplémentaire. Dès lors un traitement purement technique du problème pourrait ne pas suffire. D’autant que Beyrouth refuse toujours aussi fermement les exigences israéliennes, considérées comme un chantage, concernant l’arrêt des actions de résistance pendant la durée des négociations.
Les négociations libano-israéliennes attendront-elles pour commencer les résultats du dialogue entre les deux puissants voisins du pays ? À cette question, un ministre influent apporte une première réponse commode : la 425 n’est pas la 242 et la situation négociatoire du Liban est beaucoup plus facile que celle de la Syrie. Il n’y a pas de litige frontalier comme au Golan....