Les visiteurs de Bkerké favorables à la circonscription restreinte

Le projet de loi électorale a été au centre des entretiens que le cardinal Nasrallah Sfeir a eus avec les différentes personnalités qu’il a reçues hier matin à Bkerké. Le patriarche maronite a notamment conféré avec le député de Jezzine Nadim Salem, l’ancien ministre Joseph Hachem, le directeur général de notre confrère an-Nahar, M. Gebrane Tuéni, et Me Ibrahim Kanaan, secrétaire général du conseil juridique britannique pour le Moyen-Orient. À sa sortie de Bkerké, M. Salem a violemment critiqué le nouveau projet de loi électorale, affirmant qu’il renferme des «irrégularités constitutionnelles». Le député de Jezzine a indiqué que si le texte est voté à la Chambre dans sa forme actuelle, il déposera un recours en invalidation devant le Conseil constitutionnel. M. Salem a notamment dénoncé le fait que le caza de Jezzine ait été dissocié du mohafazat du Liban-Sud pour être rattaché au mohafazat de Nabatiyé. En conclusion, M. Salem a précisé qu’il sera, en dépit de tout, candidat aux prochaines élections législatives. De son côté, Me Ibrahim Kanaan a souligné qu’en l’absence «de partis et de programmes politiques, il aurait été préférable d’opter pour les circonscriptions restreintes ou uninominales». Me Kanaan a, d’autre part, insisté sur la nécessité de contrôler le processus électoral, notamment au niveau des dépenses et de la neutralité du pouvoir. «Nous accordons beaucoup d’importance à la gestion du scrutin, a ajouté Me Kanaan, plus particulièrement en ce qui concerne les candidatures et le déroulement des opérations de vote». «Nous espérons que l’iniquité qui s’est manifestée sur le plan du découpage des circonscriptions ne se réitèrera pas au niveau du déroulement du scrutin», a-t-il conclu. Pour sa part, M. Tuéni a déclaré que le projet de loi électorale approuvé en Conseil des ministres «n’est pas la meilleure solution pour le Liban». «Nous réclamions un autre découpage électoral, basé sur le caza ou la circonscription uninominale, a déclaré M. Tuéni. Il reste que ce projet de loi est de loin préférable à la loi précédente».