La presse américaine optimiste quant à la fin du conflit israélo-arabe

La reprise des négociations israélo-syriennes, à un haut niveau la semaine prochaine à Washington, alimente l’espoir d’une fin du conflit israélo-arabe et accroît les chances de paix au Proche-Orient, estime la presse américaine. Un Premier ministre israélien et un ministre syrien des Affaires étrangères vont se serrer la main à Washington, ce qui était impensable il y a quelques années, souligne le Washington Post, qui titre en une «Un pas sérieux vers la paix». «Je ne vais pas réserver tout de suite une place sur un vol pour Damas ou pour une cérémonie de signature d’un accord à la Maison-Blanche. Mais cette rencontre est sûrement un pas important», a indiqué un responsable israélien au journal. Selon le quotidien, plusieurs facteurs ont permis cette percée, notamment le fait que M. Barak préférerait conclure un accord avec le président syrien Hafez el-Assad, dont l’état de santé est fragile, plutôt qu’avec son successeur, et qu’Israël souhaite se désengager du bourbier libanais. Le président syrien est également désireux de céder le pouvoir à son fils Bachar et veut lui léguer un pays pacifié, avec un contrôle syrien sur le Golan, indique le Post. Pour le New York Times, «il y a de la place pour l’espoir au Proche-Orient». Le quotidien USA Today parle lui d’un «saut géant en avant». Le New York Times souligne qu’il a fallu des mois de discussions ardues à la secrétaire d’État, Madeleine Albright, pour parvenir à une formule de compromis satisfaisante pour les deux parties. «Toutes les questions seront sur la table des négociations, les frontières, la sécurité, la nature de la paix», précise dans ses colonnes le conseiller du président Clinton pour la Sécurité nationale, Sandy Berger.