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Actualités - CHRONOLOGIE

Social - Quatre sit-in en 24 heures Les enseignants menacent d'une grève ouverte après les fêtes (photo)

La grogne populaire prend de plus en plus d’ampleur à mesure que le pays s’enfonce dans le marasme économique. Le gouvernement réagit à cette situation plus qu’il n’agit, dans la mesure où ses initiatives restent la plupart du temps ponctuelles et improvisées. Tel est le cas pour les enseignants du primaire et du complémentaire qui réclament depuis des mois d’être traités sur un pied d’égalité avec leurs collègues du secondaire. Ces derniers, en effet, ont obtenu l’an dernier six échelons supplémentaires. Or, confirmant ce qui avait déjà été annoncé hier au niveau du président Sélim Hoss et du ministre Mohammed Youssef Beydoun, le directeur du ministère de l’Éducation Mtanios Halabi a indiqué qu’un comité avait été formé en vue d’examiner les revendications des professeurs. Dans quinze jours, un rapport devrait être soumis au ministre Beydoun. Il a donc fallu que les enseignants du privé et du public se mettent en grève, une première fois en octobre, une deuxième fois hier, pour que le gouvernement commence à étudier leurs doléances. Lors du sit-in qu’ils ont effectué hier devant le siège du ministère de l’Éducation, à l’Unesco, les professeurs ont menacé de recourir à l’escalade après les fêtes. Le chef du syndicat des enseignants des écoles privées Georges Saadé a carrément brandi la menace d’une grève ouverte qui risquerait de se prolonger tout au long de l’année scolaire. Un autre sit-in s’est déroulé devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur à Starco, auquel ont pris part les professeurs de l’Université libanaise qui se sont mis aussi en grève hier. Dans ce dernier cas, ce sont les contractuels qui sont lésés dans la mesure où le gouvernement n’a pas encore approuvé les contrats prévus pour cette année. Résultat : ces enseignants n’ont pas encore touché leurs salaires depuis le début de la rentrée universitaire. Leur problème semble loin d’être réglé. De fait, le directeur du ministère de l’Enseignement supérieur Mohammed Madi, qui a reçu une délégation des manifestants, a notamment indiqué qu’il faudra attendre le vote du budget de l’an prochain en vue de pouvoir débloquer les fonds permettant d’honorer ces contrats. Deux autres sit-in symboliques ont eu lieu devant le siège du Parlement, l’un organisé par les employés administratifs de l’UL, l’autre par les propriétaires qui réclament notamment un réajustement des anciens loyers.
La grogne populaire prend de plus en plus d’ampleur à mesure que le pays s’enfonce dans le marasme économique. Le gouvernement réagit à cette situation plus qu’il n’agit, dans la mesure où ses initiatives restent la plupart du temps ponctuelles et improvisées. Tel est le cas pour les enseignants du primaire et du complémentaire qui réclament depuis des mois d’être...