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Actualités - CHRONOLOGIE

Opposition - Plusieurs blessés dans des heurts à Horch Tabet Une manifestation aouniste violemment dispersée

Plusieurs associations ont dénoncé hier l’incident survenu samedi soir à Horch Tabet (Sin el-Fil) lorsque la police militaire a dispersé avec violence une manifestation de militants aounistes. Ces derniers s’étaient rassemblés devant le palais Noura, siège de la Police militaire, pour protester contre l’arrestation de Walid Achkar, également membre de ce mouvement. Achkar avait été appréhendé jeudi dernier devant l’université de Balamand, et serait, depuis, détenu au palais Noura. Les aounistes brandissaient des drapeaux libanais, scandant des slogans pour la liberté et l’indépendance. Les membres de la Police militaire ont, dans un premier temps, appelé les manifestants à se disperser, mais ces derniers ont refusé d’obtempérer, criant de plus en plus fort pour réclamer la libération d’Achkar. À ce moment-là, quelque 250 membres de la police sont intervenus, dispersant avec violence les manifestants, dont plusieurs d’entre eux ont été blessés et transportés à l’hôpital, notamment Toni Oriane (Hôpital Rizk), souffrant d’une fracture à la mâchoire, et Martine Abi Nader (Hôtel-Dieu de France). Une source militaire a indiqué hier, «que suite à la demande du parquet, une patrouille de l’armée avait arrêté Walid Achkar pour avoir répandu sur le marché de faux billets étrangers. Il aurait ensuite été transféré à la Police militaire, qui serait chargée des investigations». Protestations La source militaire a «accusé certains partis politiques de vouloir profiter de l’arrestation de M. Achkar en organisant un rassemblement samedi soir, devant le palais Noura, siège de la police militaire pour protester contre cette arrestation», elle indique également que «les membres de la Police militaire ont dispersé les manifestants». L’Association des droits de l’homme et du droit humanitaire, a dénoncé hier à travers un communiqué, «les méthodes employées par la Police militaire pour départager les membres du Courant national libre (mouvement aouniste) qui s’étaient rassemblés devant le palais Noura». l’association condamne «l’utilisation de la force par les membres de la police pour départager une manifestation pacifique». Elle appelle «l’État à ouvrir une enquête pour déterminer les causes des ces atteintes aux droits de l’homme». Pour sa part, le CNL a publié un communiqué condamnant «l’agression des membres du mouvement par la Police militaire». «L’arrestation arbitraire de Walid Achkar, et les méthodes employées pour contrer les manifestations prouvent que le régime libanais est devenu un régime de dictature» le communiqué fait état également de contacts entrepris par le CNL avec les principaux chefs religieux pour les informer des développements dans cette affaire. Une délégation du CNL s’est rendue à Bkerké où elle s’est entretenue avec le patriarche Sfeir des circonstances de cette affaire. Le Rassemblement pour le Liban (France) a également dénoncé «l’agression contre les membres du CNL» et a considéré que «les agissements quotidiens de l’État sont en contradiction avec les principes de liberté et les promesses des responsables d’instaurer un État de droit». Le Rassemblement appelle les membres de la colonie libanaise à Paris à un sit-in aujourd’hui, place Victor Hugo, en face de l’ambassade libanaise, «pour protester contre les arrestations arbitraires qui se produisent au Liban». Le comité estudiantin de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université libanaise (section 2) a publié un communiqué dénonçant «l’arrestation arbitraire de Walid Achkar, ainsi que la répression par la Police militaire d’une manifestation pacifique». Le comité estudiantin a également appelé à la libération de M. Achkar. Ils affirment que son arrestation serait le résultat de son activité politique à l’Université de Balamand. En fin de semaine déjà, le mouvement franco-libanais Solida avait publié un communiqué dénonçant «l’arrestation sans mandat» de Walid Achkar. Solida a demandé «la libération immédiate et inconditionnelle de M. Achkar» . «Nous demandons aux autorités libanaises de veiller au respect de la liberté d’expression au Liban et de cesser toute pratique d’intimidation à l’encontre des opposants» conclut le communiqué.
Plusieurs associations ont dénoncé hier l’incident survenu samedi soir à Horch Tabet (Sin el-Fil) lorsque la police militaire a dispersé avec violence une manifestation de militants aounistes. Ces derniers s’étaient rassemblés devant le palais Noura, siège de la Police militaire, pour protester contre l’arrestation de Walid Achkar, également membre de ce mouvement. Achkar...