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Actualités - CHRONOLOGIE

Affaire Kanjo L'oncle tortionnaire demeure en fuite

Le drame atroce vécu par Khodr Kanjo, l’enfant martyrisé transporté lundi à un hôpital de Tripoli, a suscité hier des réactions révoltées de la part de personnalités politiques exigeant qu’on protège l’enfance. Rappelons que cet enfant de trois ans à peine, dont les parents sont en prison, a été transporté à l’hôpital in extremis par sa tante, souffrant de multiples blessures et brûlures. C’est son oncle, Mamdouh Kanjo, qui est en même temps son tuteur, qui est soupçonné de l’avoir torturé. Les autorités le recherchent car il est en fuite avec ses sept enfants. Selon l’Ani, la tante de l’enfant est actuellement interrogée (sans être suspecte elle-même) sur l’endroit où pourrait se trouver son frère, et des informations sont demandées à tous les membres de la famille. Le médecin traitant, le Dr Riyad Yomok, a indiqué hier qu’il avait fait subir au petit Khodr une opération chirurgicale urgente lundi après dix heures, ajoutant que l’enfant va bien. Il a demandé une assistance psychologique pour le petit martyr. Un choc après que le danger d’agressions physiques ne se fut estompé. Le Dr Yomok a fait remarquer qu’une institution légale et équipée pour accueillir ce genre de cas devrait être fondée dans la ville. Les avocats Wahib Tater, Hani Merhbi, Salima Adib et Sawsane Chaker ont demandé au père de Khodr qui se trouve en prison pour trafic de drogue une procuration pour représenter le petit. Ils ont déjà porté plainte contre inconnu. Les réactions M. Nazih Chamoun, mohafez du Liban-Nord p.i., a visité hier le petit Khodr à l’hôpital, représentant le président de la République, le général Émile Lahoud. Il était accompagné du président de l’Office de santé du Liban-Nord, le Dr Samir Kabbara. M. Chamoun déclaré : «Nous attendons le rapport du médecin légiste pour le transmettre aux autorités concernées». Il a ajouté : «Si la thèse de l’agression est confirmée, le dossier devra être remis à la justice». Interrogé sur les agressions répétées contre des mineurs, M. Chamoun a répondu : «Nous suivons ces cas de très près. Il y a quelque temps, une enfant a été victime d’agression et ses bourreaux ont été arrêtés et condamnés à la prison». Le ministre des Affaires sociales, M. Michel Moussa, a contacté, en sa qualité de président du Conseil supérieur de l’enfance, le procureur général du Liban-Nord, le juge Raymond Oueidate. M. Moussa s’est informé des détails de l’affaire et a appelé l’hôpital islamique pour prendre des nouvelles de l’enfant. M. Majed Eid, président du Département des affaires sociales au Liban- Nord, a visité le petit Khodr, représentant M. Moussa. M. Omar Karamé, ancien chef du gouvernement, a dépêché le directeur de son bureau de Tripoli, M. Abdallah Dannaoui, pour prendre des nouvelles de Khodr. Il a considéré que «ces crimes qui se commettent contre l’enfance sont étrangers à notre morale et à nos traditions». M. Karamé a appelé les autorités à se préoccuper davantage des cas d’enfants agressés. De même, Mme Nayla Mouawad, députée du Nord, a vivement condamné ce crime contre l’enfance. Elle a demandé à la justice de pénaliser très durement les agresseurs. Le député Jihad Samad s’est lui aussi vivement élevé contre cette monstruosité.
Le drame atroce vécu par Khodr Kanjo, l’enfant martyrisé transporté lundi à un hôpital de Tripoli, a suscité hier des réactions révoltées de la part de personnalités politiques exigeant qu’on protège l’enfance. Rappelons que cet enfant de trois ans à peine, dont les parents sont en prison, a été transporté à l’hôpital in extremis par sa tante, souffrant de...