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Actualités - CHRONOLOGIE

Drame - Tony Rouhana a été abattu après avoir tué deux chasseurs Le meurtrier d'Ibrine, un paranoïaque

Victime d’une dépression depuis que sa femme l’a quitté, il y a deux ans, Tony Rouhana, qui serait schizophrène, accusait régulièrement des hommes de Ibrine, un village du Batroun, d’entretenir des relations avec son ex-épouse, Leyla. Son obsession a tourné à la paranoïa. Meurtrière de surcroît. L’histoire, qui aurait pu inspirer le scénario d’un drame télévisé, a pris fin tragiquement dans la nuit de vendredi à samedi. Tony Rouhana a été abattu par les forces de l’ordre après avoir tué deux chasseurs, Élias Hammam et Hanna Saysouk (originaire de Rachiine dans le caza de Zghorta), qui passaient près de sa maison. Selon notre chroniqueur judiciaire Bahjat Jaber, Tony Rouhana (50 ans) souffrait de schizophrénie : il était tout le temps anxieux et se croyait persécuté et menacé par tous ceux qui l’entouraient. Au fil des années, il avait constitué un véritable arsenal chez lui : des grenades, des revolvers, de la dynamite, des fusils-mitrailleurs, des munitions. Il accusait son épouse Leyla de vouloir le tuer et croyait qu’elle complotait avec leurs quatre enfants pour le liquider. La vie des Rouhana est vite devenue un enfer. Tony menaçait régulièrement son épouse et leurs enfants de les abattre, mais personne ne le prenait au sérieux. Jusqu’au jour où, il y a deux ans, il prend sa petite fille Amale, âgée de 5 ans, et la jette par la fenêtre. Les Rouhana habitent un rez-de-chaussée à Ibrine. La petite fille s’en sort avec des blessures et quelques contusions, mais Leyla ne peut en supporter davantage. Elle prend ses enfants et quitte le domicile conjugal. Hallucinations L’état de santé mentale de Tony empire. Ses hallucinations augmentent et il devient de plus en plus agressif. Il passe des journées cloîtré chez lui. De temps en temps, il sort la nuit pour se rendre au cimetière. Un soir, il profane une tombe et ramène un crâne qu’il dépose sur le poste de télévision. Il est entre-temps persuadé que son épouse l’a quitté pour un autre homme. Il accuse régulièrement des hommes du village d’entretenir une relation avec elle. Son trouble tourne à la paranoïa concernant les deux chasseurs : Élias Hammam et Hanna Saysouk avaient pitié de lui. Ils lui rendaient régulièrement visite pour lui apporter de la nourriture. Samedi soir, les deux hommes rentrent à Ibrine après avoir passé la journée à la chasse. Ils passent près de la maison de Rouhana qui s’empare d’un fusil-mitrailleur M-16 et ouvre le feu dans leur direction, les tuant sur le coup. Les voisins alertent immédiatement les forces de l’ordre qui encerclent la demeure des Rouhana. À l’aide de haut-parleurs, les gendarmes somment Tony de se rendre, mais ce dernier leur fait croire qu’il détient trois otages et qu’il est prêt à les tuer si quelqu’un tente de défoncer sa porte. Il lance des grenades ainsi que des bâtons de dynamite en direction des forces de l’ordre, en même temps que des rafales de son fusil-mitrailleur. Barricadé chez lui, Tony multiplie les menaces contre les unités qui l’encerclent. Le drame prend fin samedi à 4h, soit cinq heures après le meurtre d’Élias Hammam et de Hanna Saysouk. Les forces de l’ordre lancent une roquette antichar de type RPG à l’intérieur de la maison, pour permettre à une unité de l’armée de capturer le forcené. Mais loin de se déclarer vaincu, ce dernier se met à tirer de plus belle en direction des agents de l’ordre, qui sont contraints de l’abattre.
Victime d’une dépression depuis que sa femme l’a quitté, il y a deux ans, Tony Rouhana, qui serait schizophrène, accusait régulièrement des hommes de Ibrine, un village du Batroun, d’entretenir des relations avec son ex-épouse, Leyla. Son obsession a tourné à la paranoïa. Meurtrière de surcroît. L’histoire, qui aurait pu inspirer le scénario d’un drame...