Diplomatie - Paris n'a pas encore agréé la nomination de Baaklini La période des fêtes retarde la mise en oeuvre des permutations

Sur les 75 ambassadeurs touchés par les récentes permutations diplomatiques décidées le 13 janvier dernier par le gouvernement, seuls deux ont à ce jour pris en charge leurs nouvelles fonctions. Il s’agit de Zeid Abboud à Washington et Walid Nasr au siège des organisations internationales à Genève. C’est ce qu’a rapporté hier une source informée au ministère des Affaires étrangères qui a indiqué que tous les ambassadeurs concernés par les récentes permutations viennent d’être informés par l’administration centrale de la nécessité de prendre en charge leurs nouvelles fonctions au plus tard dans les dix premiers jours d’avril. Car pour le palais Bustros, rien n’empêche la mise en œuvre des permutations décidées il y a déjà près de deux mois et demi après plus de quatre ans d’attente. Les ambassadeurs nommés à l’étranger ont pratiquement tous été agréés par les pays concernés à l’exception de la France qui n’a toujours pas répondu à la demande d’accréditation de l’ambassadeur Raymond Baaklini actuellement en poste à Séoul. C’est d’ailleurs la première fois dans l’histoire des relations diplomatiques franco-libanaises que Paris tarde autant à agréer la nomination par le Liban d’un nouvel ambassadeur. Pour l’administration centrale, tout ambassadeur n’ayant pas la possibilité de gagner immédiatement son poste doit en exposer les raisons par écrit à ses supérieurs afin que soient prises les mesures qui s’imposent. Il reste toutefois qu’à Beyrouth, on s’attend à ce que la plupart des ambassadeurs concernés par les permutations diplomatiques prennent en charge leurs nouvelles fonctions dès la fin de la période des fêtes. Plusieurs ambassadeurs nommés à l’étranger ont en effet d’ores et déjà annoncé leur intention de quitter bientôt Beyrouth.