Partis - Nouveau programme en préparation Hajj : tourner la page

Le chef du parti Kataëb Mounir Hajj a souhaité que soit définitivement tournée la page du passé et souligné la nécessité d’une participation du parti aux prochaines élections législatives afin de permettre l’accession au Parlement de «ceux qui porteront nos idées à la nation». M. Hajj, qui s’exprimait lors de la réunion conjointe du bureau politique et du conseil central au siège central, a déclaré qu’il préparait un communiqué-programme comprenant sa vision des questions nationales et partisanes durant l’étape prochaine. Il a assuré que ce programme serait soumis aux membres du bureau politique avant d’être rendu public. La réunion avait débuté par une minute de silence à la mémoire des membres du parti décédés, Antoine Farah, Antoine Kfoury, Élias Hammam et Hanna Daccache. D’autre part, dans une interview accordée à la radio La Voix du Liban, M. Hajj s’est déclaré pleinement satisfait de l’esprit démocratique qui a prévalu lors des récentes élections du parti et a assuré qu’il demeurait la même personne qui, en 1970, affirmait que «peu importe la personne qui hisse le drapeau. L’important est que le drapeau demeure hissé». En réponse à une remarque faite par l’un de ses interlocuteurs, M. Hajj a déclaré que la force et la faiblesse du parti Kataëb avaient toujours été fonction du discours politique, ajoutant qu’il avait décidé, avec le Dr Georges Saadé, d’opter pour «la voix de la raison, loin de toute démagogie». «L’appui de la base qui s’est manifesté lors des récentes élections est venu confirmer notre réussite dans la transformation du discours politique», a-t-il estimé. Commentant la déclaration faite par le président Lahoud selon laquelle le rôle du parti Kataëb est essentiel dans un contexte de modération, M. Hajj a affirmé qu’il «ne s’agissait plus de transformer le parti en puissance, mais de savoir investir cette puissance». M. Hajj a ajouté que l’opinion publique avait commencé à réaliser la justesse de l’option prise par les Kataëb sous le mandat du Dr Georges Saadé et que la controverse suscitée autour du document d’entente nationale commençait à s’estomper graduellement pour céder la place à une compréhension de son contenu par tous les Libanais, chrétiens et musulmans. Concernant ses relations avec l’opposition qui avait contribué à son élection, M. Hajj a précisé que son succès avait été «le résultat d’un quasi consensus». «Quant à la différence de sept voix en ma faveur, a-t-il poursuivi, elle est très significative, car elle met en relief la confiance que manifeste l’opposition à mon égard, une confiance que nous devons investir dans l’édification de l’avenir». S’agissant du rôle du parti, M. Hajj a précisé qu’au Liban, «un État puissant ne peut exister sans un parti Kataëb puissant».