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Actualités - CHRONOLOGIE

Conseil des ministres - L'examen du budget 99 a commencé Les chiffres définitifs ne seront pas connus avant deux semaines

Le gouvernement a entamé hier l’examen du projet de budget pour 1999, sans entrer dans le détail des chiffres. Les ministres, qui ont pris connaissance des budgets de leurs départements, ont été chargés d’étudier les possibilités d’en comprimer les dépenses si possible. Ils compareront leurs chiffres respectifs la semaine prochaine et, si tout va bien, approuveront le budget la semaine suivante. Les chiffres de ce budget ont été réajustés à la hausse à plusieurs reprises, au cours des dernières semaines, à mesure que le gouvernement réalisait plus clairement le montant des dettes impayées laissées derrière lui par le gouvernement sortant. Le gouvernement s’efforce, par ailleurs, de maintenir le déficit budgétaire aux alentours de 40 %. Les chapitres des dépenses et des recettes ont été survolés, mais la question centrale d’une majoration du tarif de l’essence n’a pas été abordée, a précisé le ministre de l’Information, Anouar el-Khalil, dans son compte rendu de la réunion. Celle-ci s’est tenue au siège du Conseil des ministres, sous la présidence du chef de l’État. Si le gouvernement n’a fait que prendre globalement connaissance du budget, par contre il a approuvé le principe d’un emprunt d’un montant de 753 millions de dollars (1 130 milliards de LL), pour payer ses dettes à l’égard des hôpitaux privés (292 mds de LL ), des entrepreneurs de travaux publics (603 mds de LL) et pour des expropriations (253 mds de LL). M. el-Khalil, par contre, a précisé que les dettes respectives de l’État et des services publics (Électricité, Eau et Téléphone), à l’égard des municipalités, qui s’élèvent à 1 100 milliards de LL, seront comptabilisées avec les chiffres du budget de 1999. Ces sommes seront réglées par étapes, a précisé M. el-Khalil. On apprend cependant qu’en ce qui concerne les 1 130 mds de LL, le chef du gouvernement a demandé au parquet de la Cour des comptes d’ouvrir une enquête sur la façon dont ces sommes dues aux hôpitaux, entrepreneurs et expropriés ont été dépensées, sans ouvertures de crédits réglementaires. Le Conseil des ministres a été entamé par deux exposés du chef de l’État et du Premier ministre. M. Lahoud a rendu hommage aux habitants de la région de Hasbaya, en butte à des mesures punitives de la part de l’armée israélienne. Le chef de l’État a insisté sur l’importance de s’abstenir de toute interaction de nature économique avec l’État hébreu. Sur les questions économiques, M. Lahoud a exprimé sa conviction que la crise peut être surmontée, à condition que les Libanais fassent preuve de solidarité et que chaque catégorie sociale y contribue, selon ses possibilités, les classes aisées devant contribuer davantage que les classes à revenus limités, conformément au principe de la solidarité sociale. Le débat sur le budget et la manière de surmonter la crise financière née du surendettement et du déficit budgétaire doit être à l’abri des polémiques politiques, a encore dit M. Lahoud. Le chef du gouvernement a endossé l’hommage rendu par le chef de l’État à la résistance passive de la population civile des régions occupées par Israël. Le début de l’examen du budget s’accompagnera de l’intensification des réunions de la commission ministérielle chargée d’étudier les questions financières et économiques, a dit le ministre des Finances. Au besoin, a-t-il ajouté, même le gouvernement pourrait se réunir plus d’une fois par semaine. M. Anouar el-Khalil n’a pas manqué non plus de critiquer les opposants qui harcèlent le gouvernement et cherchent, en faisant pression sur lui, à lui faire prendre des décisions précipitées. Nous ne pouvons nous permettre aucune improvisation en la matière, a dit le ministre. Berry à Baabda En cours de journée, le chef de l’État avait reçu le président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, ainsi que les ministres de l’Économie Nasser Saïdi et de l’Éducation nationale Mohammed Youssef Beydoun. À ses proches, M. Berry avait révélé que les vues du chef de l’État au sujet des taxes indirectes sont proches des siennes. Le président Lahoud est d’accord pour que les produits de première nécessité, ainsi que les combustibles, comme l’essence et le mazout, ne soient taxés qu’en dernière nécessité, a-t-il dit. Pour sa part, M. Berry estime que la révision des contrats léonins emportés par les compagnies exploitant le téléphone cellulaire, ainsi que la réglementation des biens-fonds maritimes et riverains exploités par des particuliers et des infractions à la loi sur le bâtiment, sont susceptibles de contribuer fortement à la réduction du déficit budgétaire. M. Berry a proposé aussi la taxation sur la vente des biens-fonds.
Le gouvernement a entamé hier l’examen du projet de budget pour 1999, sans entrer dans le détail des chiffres. Les ministres, qui ont pris connaissance des budgets de leurs départements, ont été chargés d’étudier les possibilités d’en comprimer les dépenses si possible. Ils compareront leurs chiffres respectifs la semaine prochaine et, si tout va bien, approuveront le...