Justice Campagne en faveur d'une libanaise et d'un palestinien emprisonnés à Londres

Une campagne politico-médiatique a été lancée hier en faveur de la libération de deux militants, une Libanaise et un Palestinien, emprisonnés à Londres depuis 1994 après avoir été reconnus coupables d’être les auteurs d’un double attentat à la voiture piégée contre l’ambassade israélienne et contre le centre Balfour qui abrite les sièges de plusieurs organisations sionistes, dans la capitale britannique. Le Comité pour la libération de Samar Alami et de Jawad Batma a tenu hier une conférence de presse au siège du syndicat de la presse en présence d’un grand nombre d’avocats, de responsables politiques et de journalistes. Le frère de Samar, une Libanaise d’origine palestinienne qui a toujours clamé son innocence, a indiqué qu’une pétition en faveur de la militante «pacifique» circulant au Liban a déjà recueilli les signatures d’un grand nombre de personnalités dont des ministres et des députés ainsi que de 200 associations libanaises. L’avocat de Samar et de Jawad, Me Sabah Moukhtar, président de l’Association des avocats arabes en Grande-Bretagne, a ensuite pris la parole pour indiquer que la campagne lancée au Liban fait partie d’un mouvement plus vaste qui se déroule dans de nombreux autres pays arabes et européens en faveur des deux militants «injustement emprisonnés». Il a ajouté qu’aucune preuve sérieuse ne permet d’incriminer Samar et Jawad, victimes selon lui d’une machination visant à les éloigner des milieux estudiantins et arabes à Londres «en raison de leur efficacité et de leur dévouement». Me Moukhtar a ajouté que Samar Alami, fille de l’ancien directeur de la Arab Bank à Beyrouth et diplômée en chimie de l’Université de Wales, était hostile à l’usage de la violence. MM. Anis Sayegh, chercheur et historien palestinien, et Kamal Ghorayeb, membre du conseil de l’Ordre de la presse, ont également pris la parole pour défendre les deux militants et réclamer un procès juste et équitable.