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Actualités - REPORTAGES

Correspondance Dix mois pour le dire Le français comme on l'aime, du Québec à l'Hexagone

Leur concomitance n’est pas fortuite : si la Semaine de la francophonie a lieu pratiquement aux mêmes dates que le Salon du livre à Paris, c’est bien pour créer des synergies entre les deux événements que le ministère de la Culture patronne cette année avec un zèle particulier. Il se trouve en outre que les Québécois sont les invités d’honneur de ce 19e salon : une vraie chance ! On attend d’eux une réflexion sur la diffusion du livre, mais aussi sur les enjeux de la francophonie, un sujet sur lequel ils connaissent un rayon. Leur présence au Salon s’inscrit en fait dans une opération plus vaste qui doit se prolonger pas moins de 99 jours, soit jusqu’au 21 juin, et s’intitule «Le Printemps du Québec» avec ce joli sous-titre : «Le feu sous la glace», façon, paraît-il, d’évoquer leur tempérament de résistants à l’hégémonie des États-Unis. Un accent d’Amérique Il ne faudrait pourtant pas croire qu’ils renient leur dimension américaine : un colloque qui vient de se tenir à la Sorbonne – «Québec, un accent d’Amérique» – insistait justement sur cette «sensibilité continentale» qui, au-delà de l’usage du français, arrime la littérature québécoise à son environnement géographique. Leur voisinage avec les États-Unis a d’ailleurs manifestement appris aux habitants de la Belle Province les vertus d’un marketing qu’ils pratiquent à bon escient, en prenant garde à le désigner par le néologisme de mercatique. Ainsi, depuis cette semaine, sur la ligne 1 du métro parisien, roule une rame à leurs couleurs avec, sur le flanc des voitures, cette annonce à la connotation plus amicale que guerrière : «Les Québécois débarquent !» Le marathon de l’écriture Parmi eux, quinze jeunes de 18 à 20 ans qui côtoieront quinze étudiants français au cours du Marathon de l’écriture programmé au Salon du livre du 19 mars à midi au 20 mars à la même heure. Les uns et les autres noirciront à qui mieux mieux du papier sous le regard attentif d’écrivains chevronnés qui, eux, n’ont plus à faire leurs preuves. Sans doute les marathoniens auront-ils alors recours à l’un des dix mots proposés par le ministère de la Culture pour célébrer «Le français comme on l’aime» : ribambelle, pays, temps, multicolore, ambigu, cité, secret, transparence, rêve. Ont-ils été délibérément choisis ou tirés au sort ? Dans les écoles, les musées, les associations, les entreprises, on cogitera autour de leur signification et de ses possibles harmoniques, on les fera vivre et vibrer par les moyens d’expression les plus divers. Et le public est invité à participer lui aussi à ce happening linguistique sur le site Internet http:dglf.culture fr.
Leur concomitance n’est pas fortuite : si la Semaine de la francophonie a lieu pratiquement aux mêmes dates que le Salon du livre à Paris, c’est bien pour créer des synergies entre les deux événements que le ministère de la Culture patronne cette année avec un zèle particulier. Il se trouve en outre que les Québécois sont les invités d’honneur de ce 19e salon : une...