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Actualités - CHRONOLOGIE

Conseil des ministres - Un budget du fait accompli De nouvelles taxes sont inévitables(photo)

La principale idée qui peut être dégagée des informations fournies par le ministre de l’Information, M. Anouar el-Khalil, au sujet de la réunion du Conseil des ministres, est que le gouvernement s’apprête à imposer aux Libanais de nouvelles taxes dont les recettes doivent servir à réduire, autant que faire se peut, le déficit budgétaire. Les engagements financiers légués par l’ancien régime sont tels que le pouvoir actuel ne semble bénéficier d’aucune marge de manœuvre pour gérer son budget comme il l’aurait souhaité. Le Conseil des ministres, qui s’est réuni hier pour la première fois sous la présidence de M. Sélim Hoss, à Badaro, a pris connaissance des chapitres déjà prêts du projet de budget 1999. Des indications fournies ultérieurement par M. Anouar el-Khalil, il ressort que le bilan ne semble pas très positif. Le ministre, qui s’est contenté de généralités dans ses explications, a indiqué qu’en début de séance, M. Hoss a souligné que le manque de temps a empêché le gouvernement d’inclure dans le projet de loi de finances sa vision pour l’avenir. Le chef du gouvernement a ensuite fait remarquer qu’en dépit des efforts «exceptionnels» fournis par le ministère des Finances pour élaborer un texte impeccable, le projet de budget sera «davantage celui du fait accompli, en raison des legs du passé, qu’un plan d’avenir reflétant les aspirations du Cabinet». «Le lourd héritage financier légué par l’ancien gouvernement, et qui s’exprime par l’accroissement des dépenses, par les échéances financières qu’il faut honorer et par la dette publique, commande la prise de décisions difficiles, voire même impopulaires», a-t-il ajouté. Ce serait une des raisons pour lesquelles le Cabinet de M. Rafic Hariri s’était abstenu de présenter à la Chambre le projet de budget dans les délais constitutionnels, à savoir en octobre 1998, selon M. Hoss qui a souligné la disposition de son équipe à prendre les mesures qui s’imposent, «aussi difficile soient-elles, dans l’intérêt public». Le président du Conseil a réaffirmé que le gouvernement présentera au Parlement, en même temps que le projet de budget, «une vision approximative pour réduire radicalement le poids que représente le déficit budgétaire pour l’économie nationale et ce dans le cadre d’un plan quinquennal». En dépit de l’insistance des journalistes, le ministre de l’Information n’a pas voulu donner plus de détails sur les décisions «impopulaires» envisagées par le Cabinet. Les résolutions Par ailleurs, le Conseil des ministres a approuvé les divers sujets inscrits à son ordre du jour, dont les suivants: – Un projet de loi autorisant le gouvernement à augmenter la participation libanaise au Fonds monétaire international. – Un projet de loi autorisant le gouvernement à signer un accord de transport terrestre avec les Émirats arabes unis. – Un projet de loi autorisant le gouvernement à signer un accord pour la création d’un institut international pour la vaccination. – Une donation européenne destinée au financement de la réhabilitation de l’Administration libanaise, le ministre d’État à la Réforme administrative étant chargé d’en améliorer les conditions et d’augmenter les montants prévus pour l’équipement. – La demande faite par le ministre de l’Information de consentir à Télé-Liban une assistance de 2 177 200 dollars américains pour l’aider à payer les salaires et faire face à d’autres engagements financiers. – Le ministère des Déplacés est chargé d’assurer l’évacuation de l’ambassade de la République tchèque, en collaboration avec la direction d’Élyssar. – Retirer du Parlement un projet de loi relatif à la physiothérapie. Les précisions de Khalil En réponse à certaines des questions des journalistes, M. Khalil a commencé par expliquer que «l’opinion publique sera la première informée des nouvelles impositions qui vont être décidées par le Conseil des ministres». Il a ajouté : «Devant la situation critique des finances de l’État, l’actuel gouvernement se devait d’abord de briser le cercle infernal qui consiste à recourir à de nouveaux emprunts entraînant un déficit budgétaire de plus en plus lourd . Il se devait aussi de recourir à certaines mesures impopulaires qui visent à augmenter les recettes fiscales mais qui ne concerneront pas les couches sociales les moins favorisées». M. Khalil a affirmé en outre que «le Conseil des ministres d’hier n’a pas évoqué la question d’une éventuelle augmentation du prix des carburants» mais qu’il «a entendu un exposé détaillé du ministre des Finances concernant l’avant-projet du budget qu’il compte probablement présenter lors de la séance de la semaine prochaine».
La principale idée qui peut être dégagée des informations fournies par le ministre de l’Information, M. Anouar el-Khalil, au sujet de la réunion du Conseil des ministres, est que le gouvernement s’apprête à imposer aux Libanais de nouvelles taxes dont les recettes doivent servir à réduire, autant que faire se peut, le déficit budgétaire. Les engagements financiers...