Liban-Sud - Le 14 mars commémoré dans tout le pays La tension baisse d'un cran

La situation au Liban-Sud, où une femme a été blessée hier par des tirs d’artillerie israéliens, a baissé d’un cran, après la vive tension du début du week-end, marquée par d’intenses survols par l’aviation de l’État hébreu de plusieurs régions du pays. Le chef de l’État Émile Lahoud a estimé que ces survols, qui avaient provoqué la mise en état d’alerte de l’armée libanaise dans la nuit de vendredi à samedi, étaient destinés à «provoquer la tension». Le président de la République a dénoncé cette «violation de la souveraineté libanaise». Pour sa part, le Premier ministre Sélim Hoss a souligné que l’État hébreu ne parviendrait pas, avec de tels actes, à «intimider» le Liban ni à plus forte raison à le contraindre à céder aux pressions de Tel-Aviv, dont l’objectif avoué est de l’amener à accepter des arrangements de sécurité en échange d’une promesse de retrait. Sur le plan diplomatique, la situation au Liban-Sud est prise suffisamment au sérieux par les États-Unis. À Damas, le secrétaire d’État adjoint américain pour le Proche-Orient Martin Indyk a ainsi consacré hier une partie de ses entretiens avec les dirigeants syriens pour examiner avec eux les moyens de «maintenir le calme» au Liban-Sud. C’est dans ce contexte que le Liban a célébré hier le 21e anniversaire de la première invasion israélienne du pays, le 14 mars 1978. Des manifestations et des meetings politiques ont été organisés dans diverses régions à cette occasion.