Zeayter : l'armée prête à assumer ses responsabilités

Le ministre de la Défense Ghazi Zeayter a affirmé que l’armée libanaise était «prête» à assumer ses responsabilités dans la zone frontalière au Liban-Sud, tout en soulignant qu’il s’agissait d’une question liée à la souveraineté libanaise et qu’Israël n’était «pas habilité à en discuter avec le Liban». Interrogé dans le cadre d’une interview au quotidien des Émirats arabes unis al-Ittihad dans son numéro d’aujourd’hui sur l’état de disposition de l’armée quant à un déploiement dans la zone occupée après un retrait israélien, M. Zeayter a répondu: «J’insiste sur la question de la prise en charge de la souveraineté libanaise, car l’armée libanaise est l’instrument de cette souveraineté. Il n’est pas question pour nous d’accepter un quelconque autre rôle, comme Israël tente de le réclamer». «Nous ne serons pas les garde-frontières d’Israël, par le biais de la conclusion d’arrangements de sécurité ou encore par l’acceptation de conditions israéliennes comme l’intégration des milices (l’Armée du Liban-Sud) au sein de l’armée», a-t-il ajouté. «L’armée libanaise est prête, car assumer notre souveraineté sur notre territoire est un devoir pour nous. Mais Israël n’est pas habilité à en discuter avec nous», a-t-il dit. «Dès que les régions occupées au Liban-Sud et dans la Békaa-Ouest seront libérées, elles seront sous la responsabilité de l’État libanais», a-t-il encore déclaré. M. Zeayter a par ailleurs réaffirmé la position officielle libanaise en faveur d’une application inconditionnelle de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’Onu. En réponse à une question quant à l’éventualité d’une intégration dans la troupe régulière des miliciens de l’ALS, il a estimé qu’il s’agissait d’«une question intérieure qu’Israël ne saurait nous imposer». Il n’a toutefois pas répondu ni par l’affirmative ni par la négative à cette question. Réaffirmant l’attachement du Liban aux accords d’avril 1996 et au comité international de surveillance qui en est issu, le ministre a accusé Israël de chercher à dénaturer le rôle de cette instance, ce qui est selon lui «très dangereux».