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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Conférence - Relecture de l'Histoire à l'Escwa La relation entre les arabes et l'Occident

Le Dr Hazem Béblaoui, secrétaire général de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (Escwa) et secrétaire général adjoint des Nations unies, a donné une conférence sur le thème de “l’Occident et nous” jeudi soir à la UN House, place Riad el-Solh. Dans son intervention, le Dr Béblaoui a procédé à une relecture de l’Histoire. L’Égypte, terre des Pharaons et patrie du secrétaire général de l’Escwa, a été citée à plusieurs reprises. «L’Occident c’est la colonisation, les Croisades, la chute de l’Andalousie, le christianisme contre l’islam, mais c’est aussi la révolution industrielle, la technologie, la démocratie et les droits de l’homme», a-t-il dit. Certes l’histoire et la civilisation occidentale puisent leurs racines en Orient (christianisme, alphabet phénicien, agriculture babylonienne, bibliothèque d’Alexandrie…). Selon le Dr Béblaoui, «les cultures hellénistique et romaine ont leurs sources en Orient (bibliothèque d’Alexandrie et culte d’Isis et d’Osiris à Rome)». Le premier choc entre l’Orient et l’Occident s’est produit avec la naissance de l’islam au VIIe siècle. Les nouveaux monothéistes ont islamisé la Perse et conquis Byzance. «L’Europe, où le christianisme était inexistant dans la plupart des régions et récent dans d’autres, a mal réagi face à cette nouvelle religion qui lui a enlevé plusieurs terres d’Orient (le nord de l’Afrique, la Syrie, l’Égypte, l’Ibérie)». Le deuxième choc entre l’Orient et l’Occident s’est produit avec les Croisades à la fin du Xe siècle. «Ce sont les Croisades qui ont poussé les musulmans, par réaction, à l’intolérance», a estimé le secrétaire général de l’Escwa. Et d’ajouter que  «dans la mentalité occidentale, les Croisades sont restées une légende». Selon le Dr Béblaoui, «c’est cette légende croisée, qui a persisté, qui a donné naissance plus tard à l’Inquisition espagnole» (XVIe et XVIIe siècle). Le conférencier a ensuite énuméré les guerres européennes à commencer par «les combats rapportés par l’auteur grec Homère, les casernes de l’empire romain malgré la pax romana, la conquête de l’Angleterre par Guillaume, duc de Normandie (1099)….» pour arriver à la Deuxième Guerre mondiale. «L’histoire de l’Europe est une histoire de guerres et de conquêtes», a-t-il souligné. Le temps cyclique Le Dr Béblaoui s’est ensuite penché sur la Renaissance, la Révolution française, l’Indépendance des États-Unis, la révolution industrielle, «des facteurs qui ont contribué à la naissance de courants intellectuels revendiquant la liberté, l’égalité et l’indépendance». Revenant aux Arabes, il a cité l’apport des savants arabes dans la culture occidentale : physique, chimie, philosophie, algèbre, astrologie, médecine, architecture… «À l’aube du deuxième millénaire, les Arabes vivaient leur âge d’or tandis que l’Europe était au Moyen Âge», a dit le Dr Béblaoui. À l’aube du troisième millénaire les choses ont bel et bien changé. Rassurant les personnes présentes, il a souligné en conclusion que «le temps cyclique de l’Histoire ne s’arrête jamais». La conférence du Dr Béblaoui, grand économiste, était fort intéressante. Mais la relecture de l’Histoire peut toujours être la cible de diverses critiques : Athènes et Rome ne font-elles pas partie de la Méditerranée, berceau des civilisations, ou bien les considérait-on déjà dans l’Antiquité comme faisant partie de l’Occident tandis que la Phénicie et la terre des Pharaons étaient l’Orient ?
Le Dr Hazem Béblaoui, secrétaire général de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (Escwa) et secrétaire général adjoint des Nations unies, a donné une conférence sur le thème de “l’Occident et nous” jeudi soir à la UN House, place Riad el-Solh. Dans son intervention, le Dr Béblaoui a procédé à une relecture de l’Histoire. L’Égypte,...