Sécurité Deux charges explosives désamorcées à Saïda et Rmeilé

La découverte de deux charges explosives en l’espace de 48 heures à Saïda et à Rmeilé (Chouf) fait craindre l’existence d’un complot de déstabilisation, d’autant que ces deux incidents interviennent quelques jours après l’attentat de Krayé (est de Saïda), où quatre personnes ont été blessées par des inconnus qui ont ouvert le feu dans un supermarché. Les forces de l’ordre ont découvert une charge piégée de 1,5 kilogramme dans un sac en plastic noir jeté sur la route menant à l’église de la localité de Rmeilé. Une patrouille de l’armée s’est rendue sur les lieux et le colis piégé a été transporté au siège des services de renseignements militaires à Saïda où la bombe a été désamorcée. Quatre personnes, dont une femme âgée de 69 ans, ont été interpellées. Après l’interrogatoire, elles ont été relâchées. La femme âgée, qui souffre d’amnésie, a indiqué que des inconnus circulant à bord d’une camionnette blanche se sont proposés de l’accompagner. Arrivée à destination, trois jeunes gens l’ont aidée à porter les sacs qu’elle transportait. C’est alors qu’ils ont découvert dans l’un d’eux la charge piégée. Ils s’en sont débarrassés en la jetant sur le bas-côté de la route. Les enquêteurs pensent que la bombe a été glissée à l’insu de la vielle dame par un des inconnus qui se trouvaient à bord de la camionnette. Concernant la charge piégée découverte à Saïda, le bureau d’orientation de l’armée avait fait paraître lundi le communiqué suivant : «En date du 2 mars courant, à 10 heures trente, un passant a signalé la chute d’un objet suspect de l’une des voitures circulant sur le boulevard-est de Saïda, en direction de Beyrouth et près de la station-service Sabeh Ouyoun. Une unité de l’armée s’est immédiatement rendue sur les lieux dont elle a bouclé les issues, alors que l’expert militaire procédait à l’examen de l’objet suspect qui s’est avéré être une charge explosive de 1 500 grammes de plastic reliés à un téléphone cellulaire. L’expert militaire a désamorcé l’engin qui a été saisi. Le commandement de l’armée rappelle à tous les Libanais qu’il est nécessaire de signaler la présence de tout obus ou objet suspect au poste militaire le plus proche aux fins d’examen de la part de l’expert militaire concerné».