Liban-Sud - Le numéro deux américain à l'Onu reçu au palais Bustros Perspectives encourageantes, selon l'émissaire US

Les entretiens que le numéro deux des États-Unis à l’Onu, Mme Nancy Soderberg, a eus hier au palais Bustros s’inscrivent, à l’évidence, dans le cadre d’une simple visite d’information axée sur la mission de la Finul. Leur importance réside non pas dans leur impact direct immédiat, mais plutôt dans leur caractère symbolique. C’est en effet la première fois qu’un diplomate américain de haut rang est dépêché par Washington à Beyrouth pour discuter avec les hauts responsables libanais du rôle de la force onusienne en poste au Liban-Sud. Cette démarche US est d’autant plus significative qu’elle intervient dans un contexte régional nouveau marqué par l’élection du leader du Parti travailliste israélien, M. Ehud Barak, au poste de Premier ministre en Israël. Au terme de son entrevue au palais Bustros, Mme Soderberg a tenu à souligner, à deux reprises, que «les perspectives actuelles (au Proche-Orient) sont encourageantes». Elle a toutefois observé qu’il est nécessaire d’attendre la formation du nouveau gouvernement israélien avant de commenter ce qui se dit en Israël. Mme Soderberg faisait ainsi allusion aux informations de presse en provenance de l’État hébreu, selon lesquelles M. Barak aurait déjà un plan pour un retrait des troupes israéliennes du Sud dans un délai d’un an, en concomitance avec des négociations israélo-syriennes. Ce plan prévoirait, notamment, selon le Yediot Aharonot, le déploiement d’une force-tampon internationale au Sud. Le gouvernement français s’est montré hier «très prudent» à propos de ce plan attribué à M. Barak. Le Quai d’Orsay a souligné à ce sujet qu’il s’agissait là d’une «information de presse» dont il n’avait pas été informé officiellement.