Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

France-Liban - Conférence de presse du secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur Projets de coopération dans les domaines de l'énergie, du transport et des télécommunications (photo)

À l’issue d’une visite de 48 heures au Liban, M. Jacques Dondoux, secrétaire d’Etat français au Commerce extérieur, a donné, hier, à la Résidence des Pins, une conférence de presse à laquelle ont assisté MM. Daniel Jouanneau, ambassadeur de France au Liban et Claude Martin-Vaskou, directeur du poste d’expansion économique. Avant son départ, le ministre français a tenu à souligner que son voyage à Beyrouth constituait un signe politique fort du gouvernement français, marquant le soutien de la France au Liban, aux niveaux politique et économique. En outre, cette visite, non pas régionale, mais réservée au Liban, a été marquée par un certain nombre d’accords concernant la coopération à venir, entre Paris et Beyrouth. Ainsi, le message adressé hier, par M. Lionel Jospin à son homologue libanais, le Premier ministre Sélim Hoss, a été sous tendu par la volonté constante de la France de soutenir le Liban, M. Jospin soulignant les prochaines étapes qui pourraient être établies. Par ailleurs, M. Dondoux a rencontré MM. Émile Lahoud, président de la République, Georges Corm, ministre des Finances, Nasser Saïdi, ministre de l’Économie et du Commerce, Issam Naaman, ministre des P et T et les responsables du CDR. Chacun des entretiens a été fructueux, selon M. Dondoux, spécialement avec M. Saidi, avec lequel des projets précis ont été élaborés. M. Dondoux a indiqué : «Plus généralement, la France est très attachée à une collaboration dans tous les domaines, touchant à la modernisation des administrations libanaises. Le projet Méda, concernant différents volets des réformes administratives, financé par l’Europe, pourrait être attribué à la France, pour le Liban. La réforme de l’administration fiscale serait alors une priorité de l’action commune». Par ailleurs, des échanges entre les différents ministres et M. Dondoux se sont poursuivis, ces deux derniers jours, concernant les ressources budgétaires de l’État libanais et les recettes fiscales actuelles et futures. Pour le responsable français, il est impensable, à court terme, de favoriser au Liban, pays du libéralisme, un système de taxation trop lourd, au niveau des droits de douanes. En effet, le rapprochement du Liban et l’Union européenne, son adhésion à l’OMC, supposent des droits de douanes inférieurs, globalement à 30 %. Seul, le système de TVA pourrait être mis en place d’ici l’an 2001, afin de remplacer les recettes douanières de l’État libanais. «Il serait souhaitable pour le Liban que ces points de réforme avancent, d’ici la prochaine réunion économique des pays francophones, prévue d’ici la fin de l’année, au Canada et qui précédera la réunion de l’OMC», a déclaré le ministre français. Les nouveaux grands projets Le rétablissement et l’amélioration de l’infrastructure au Liban ont été abordés par les responsables libanais et M. Dondoux. En la matière, le Liban est en train de redéfinir quelques priorités ; toutefois, certains projets sont déjà acquis. Ainsi, trois grands projets de dimension régionale ont été clairement envisagés dans le cadre d’une collaboration tripartite, entre la France, la Syrie et le Liban. Il s’agit de la construction par le consortium français Elf, d’un gazoduc reliant la Syrie au Liban et à différentes usines à gaz ; l’établissement d’un réseau de voies ferrées reliant Alep, Damas et Beyrouth et enfin, une harmonisation des réseaux de télécommunicationx entre la Syrie et le Liban. D’autres domaines ont été aussi passés en revue, tels le traitement de l’eau, la distribution de l’électricité, pour laquelle EDF a proposé une forme de collaboration. Le secteur des hautes technologies devrait faire partie prochainement du train des mesures de collaboration, à la demande du gouvernement libanais. Dans ce sens, Alcatel a d’ailleurs décidé de fixer son siège régional à Beyrouth. En outre, M. Dondoux a annoncé qu’une grande exposition “France expo” sera programmée en 2001, et Beyrouth, alors engagé dans les négociations avec l’OMC, sera à nouveau considéré comme le centre économique régional» Interrogé sur le volet des privatisations, le ministre français a précisé que la France ne devait pas s’ingérer dans ce dossier, si non pour être informée d’une éventuelle ouverture du capital de certaines sociétés vers l’étranger, notamment dans les domaines de l’électricité, de l’eau ou encore du téléphone fixe. S’agissant d’une éventuelle révision des conditions du contrat de France Télécom au Liban, M. Dondoux a indiqué qu’il n’était jamais bon de déstabiliser un investisseur, mais qu’une évolution du contrat pourrait, par exemple, conduire à une extension des quotas en terme de téléphones mobiles, contre une meilleure contribution de l’opérateur français aux recettes fiscales libanaises. En résumé, le ministre français a indiqué qu’au plan politique, aucune divergence n’existait entre la France et le Liban, mais que la France n’était pas uniquement présente au pays du Cèdre pour la partie politique ou culturelle ; elle devrait être bientôt le premier partenaire économique du Liban, avec un flux prochain d’investissements des PME françaises dans la région et au Liban.
À l’issue d’une visite de 48 heures au Liban, M. Jacques Dondoux, secrétaire d’Etat français au Commerce extérieur, a donné, hier, à la Résidence des Pins, une conférence de presse à laquelle ont assisté MM. Daniel Jouanneau, ambassadeur de France au Liban et Claude Martin-Vaskou, directeur du poste d’expansion économique. Avant son départ, le ministre français a...