Le Liban pas concerné par la victoire des travaillistes

Commentant la victoire du chef du Parti travailliste Ehud Barak, le chef du gouvernement Sélim Hoss a estimé hier que «le Liban n’est pas en principe concerné par les élections israéliennes». «Nous savons par expérience que la politique israélienne ne change pas beaucoup avec les alternances au pouvoir», a-t-il ajouté. Il a indiqué que le Liban préférait s’en tenir à une attitude «prudente» à l’égard de la position israélienne, tout en réaffirmant son engagement en faveur du «processus de règlement dans le cadre de l’unité des volets libanais et syrien». Le Premier ministre a souligné qu’il n’était «pas optimiste» quant à une relance rapide de ce processus et estimé qu’il revenait à présent aux États-Unis de faire pression sur l’État hébreu pour «l’amener à se retirer inconditionnellement du Liban-Sud, conformément à la résolution 425 et à proclamer son intention d’évacuer tout le Golan» syrien. Interrogé sur le point de savoir si la guerre au Kosovo était selon lui de nature à retarder la relance du processus de paix au Proche-Orient, en dépit de la victoire de M. Barak, M. Hoss a souligné qu’à son opinion, il ne devrait y avoir aucun lien entre les deux questions. Pour sa part, le bloc parlementaire du Hezbollah a mis en garde, dans un communiqué, contre toute tentation de «parier sur une quelconque partie israélienne pour faire avancer le processus de paix» et estimé que «les partis politiques israéliens ont tous une même mentalité fondée sur le viol de la terre, la colonisation et les massacres».