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Actualités - CHRONOLOGIE

Les femmes moins touchées que les hommes

Elles sont de plus en plus nombreuses à investir le marché du travail, particulièrement dans les agglomérations urbaines, du fait de l’évolution des mentalités. Le pic est atteint à Beyrouth, où les femmes actives représentent 25,7 % du total de la population féminine, et 35,1 % de celles en âge de travailler (Tableau 1). Paradoxalement, le chômage les touche un peu moins que les hommes. Certains estiment que cela s’explique par le fait que les femmes sont moins exigeantes en matière de salaires et de conditions de travail, d’autant plus qu’elles ont moins souvent la charge du budget familial. D’autres analyses cependant mettent l’accent sur leur niveau d’instruction, souvent supérieur et mieux adapté aux besoins du marché. Sans compter qu’une part importante des offres (secrétariat, services…) sont destinées spécifiquement aux femmes. D’ailleurs, c’est une population où la demande est moins importante au départ (21,7 % d’actives contre 77,3 % chez les hommes). De plus, le nombre de femmes actives baisse relativement à partir de l’âge de trente ans, à cause notamment de l’évolution de la situation familiale. Cependant, on remarque que les nouvelles venues sur le marché du travail ne sont pas seulement des jeunes femmes modernes, diplômées et dynamiques, comme le voudrait le cliché. La situation héritée des années de guerre, l’expansion de la pauvreté, la disparition parfois du soutien familial ont drainé d’autres catégories dans le circuit. Beaucoup de femmes de plus de 50 ans sont aujourd’hui à la recherche d’un premier emploi, sans aucune expérience préalable pour appuyer leur quête. Plus grave : poussées par le besoin, 4% de celles de plus de 65 ans, c’est-à-dire ayant dépassé l’âge de la retraite, sont aujourd’hui considérées comme chômeuses. On note aussi qu’un tiers des demandes formulées auprès de l’Office national de l’emploi provient de femmes, un pourcentage bien supérieur aux moyennes de femmes actives, même dans l’agglomération beyrouthine.
Elles sont de plus en plus nombreuses à investir le marché du travail, particulièrement dans les agglomérations urbaines, du fait de l’évolution des mentalités. Le pic est atteint à Beyrouth, où les femmes actives représentent 25,7 % du total de la population féminine, et 35,1 % de celles en âge de travailler (Tableau 1). Paradoxalement, le chômage les touche un peu...