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Actualités - ANALYSE

Les idées financières de Corm inquiètent les milieux économiques

Certains milieux économiques ne cachent pas leurs inquiétudes face aux idées financières développées par le ministre des Finances, M. Georges Corm, concernant le secteur bancaire et la nécessité de réduire les taux d’intérêt en coopération avec la Banque du Liban, la politique fiscale qui a besoin d’être modernisée et la dette publique qui ne peut être épongée qu’à travers la baisse des taux d’intérêt. Des milieux économiques rappellent que M. Corm avait déjà exprimé ses idées au lendemain de sa désignation lors d’une visite au patriarche maronite Nasrallah Sfeir. Sa déclaration, ce jour-là, avait suscité de nombreuses réactions. Et de nombreux hommes politiques s’étaient rués sur les ouvrages écrits par M. Corm pour tenter de mieux connaître celui qui était appelé à prendre en main les finances publiques pour sortir le pays «de l’ère haririenne». Les positions de M. Corm, ainsi que d’autres sujets relevant des finances, feront l’objet de questions parlementaires, plusieurs députés ayant décidé de demander des éclaircissements au gouvernement lors du débat sur le budget. Certains députés du Hezbollah ont déjà pris les devants en réclamant des explications au gouvernement au sujet de plusieurs taxes supplémentaires imposées sans que l’opinion publique en ait été informée au préalable. L’un de ces députés indique que l’abonnement au téléphone est passé de 24 à 42 mille livres. Une augmentation de 10 % a par ailleurs été décidée sur les factures de téléphone et la taxe municipale est passée de deux mille à dix mille livres. D’autre part, les abonnés ont été contraints d’acheter à quinze mille livres les annuaires téléphoniques, qui sont apparus inutilisables un mois plus tard en raison du changement des codes dans de nombreuses régions. D’autres députés projettent aussi de soulever, lors de la séance parlementaire consacrée à l’examen du budget, des questions «chaudes» concernant la société Intra, la MEA, le Casino du Liban et Télé-Liban. Le Conseil des ministres avait demandé au conseil d’administration des trois premières entreprises de prendre les mesures nécessaires pour renouveler leurs conseils d’administration. Mais des interventions politiques ont abouti à la prorogation, jusqu’à la fin de cette année, du mandat de Mahfouz Skeiné, PDG d’Intra. C’est en fait le président de la Chambre, M. Nabih Berry, qui est intervenu pour que les gestionnaires de cette société d’investissement puissent rester en place jusqu’à la fin de cette année. Concernant Télé-Liban, des propositions de financement de cette entreprise publique ont été rejetées par une majorité de ministres. Celles-ci prévoyaient par exemple d’imposer une taxe de 50 dollars sur chaque téléviseur introduit au Liban et une somme de mille livres sur toutes les factures d’électricité et d’eau. Mais la plupart des ministres ont estimé que ces mesures mettaient sur un pied d’égalité les riches et les démunis.
Certains milieux économiques ne cachent pas leurs inquiétudes face aux idées financières développées par le ministre des Finances, M. Georges Corm, concernant le secteur bancaire et la nécessité de réduire les taux d’intérêt en coopération avec la Banque du Liban, la politique fiscale qui a besoin d’être modernisée et la dette publique qui ne peut être épongée...