Réaction officielle Une source de l'Etat répond à Arens

Une source officielle (citée par l’Agence nationale d’information) a réagi hier aux propos du ministre israélien de la Défense, Moshé Arens, qui avait affirmé lundi qu’il n’y avait pas d’État au Liban. Selon la source susmentionnée, «seule la déception des responsables israéliens face à l’existence d’un État au Liban peut expliquer ce langage provocateur et pompeux». «L’existence de cet État se traduit par la détermination libanaise à consolider les bases des institutions. C’est d’ailleurs l’orientation que le régime du président Émile Lahoud a donnée au pays dès son accession au pouvoir, dans le discours d’investiture», ajoute la source avant de poursuivre : «Israël est déçu de ne pouvoir trouver une brèche par laquelle s’infiltrer. Et pour cause : la position libanaise est ferme quant au refus d’un compromis concernant les constantes du processus de paix, de la concomitance des deux volets libanais et syrien, et d’un retrait inconditionnel de l’armée israélienne du Liban, conformément à la résolution 425» de l’Onu. Devant une délégation de personnalités juives américaines, le ministre israélien de la Défense, Moshé Arens, avait affirmé lundi que le Liban n’était pas un État et qu’il était manipulé par la Syrie. Qualifiant ainsi le Liban de «jouet», il a ajouté que celui-ci avait «en apparence toutes les caractéristiques d’un État indépendant. Il a un président (de la République) et un Parlement. Il est membre des Nations unies et dispose d’ambassadeurs, mais il n’est pas un État», a déclaré M. Arens avant de poursuivre : «De fait les décisions concernant le Liban sont prises à Damas (…). La majorité des pays du monde jouent le jeu, mais tous savent pertinemment qu’il ne s’agit que d’une comédie (…) et les Syriens manipulent le Liban à leur guise». Le ministre israélien a conclu en ces termes : «Le Hezbollah ne peut donc rien faire contre l’armée israélienne dans la zone frontalière sans le consentement des Syriens».