Kosovo Dernière ligne droite à Rambouillet

Dans la dernière ligne droite des négociations de Rambouillet sur le Kosovo, les divergences au sein de la délégation albanaise, entre durs et modérés, retardaient hier la marche vers un accord et compromettaient la stratégie des Occidentaux qui, jusqu’à présent, tentaient de convaincre les Serbes – qui commencent à plier – d’accepter le déploiement d’une force de l’Otan au Kosovo. Alors que l’opposition serbe à l’envoi d’une force militaire sous commandement de l’Otan au Kosovo n’a surpris personne, l’intransigeance albanaise sur le volet politique a créé l’embarras au sein même des délégations occidentales, poussant même les milieux de Madeleine Albright à dire que la secrétaire d’État US se sentait «frustrée et trahie» par la position albanaise inattendue. À la veille de l’expiration de la nouvelle date butoir fixée à aujourd’hui mardi 15h00 (14h00 GMT), les Albanais, en effet, n’avaient toujours pas donné leur accord au volet politique du plan de règlement de la crise au Kosovo, en raison de l’opposition des durs de l’Armée de libération du Kosovo. Les Occidentaux veulent que les Albanais du Kosovo abandonnent leur exigence de pouvoir tenir un référendum sur l’indépendance de la province après la période d’«autonomie substantielle» de trois ans prévue par le projet d’accord.