Gouvernement - Hoss est rentré hier soir du Caire Mobilisation diplomatique pour Arnoun

L’affaire de la quasi-annexion par l’État hébreu de la localité d’Arnoun à la zone de sécurité paraît focaliser l’attention des responsables officiels à plus d’un niveau. Les chancelleries libanaises à l’étranger ont ainsi été mobilisées à ce propos et ont été priées par le palais Bustros d’entreprendre toutes les démarches nécessaires auprès des instances internationales afin d’amener Israël à mettre un terme aux mesures imposées à Arnoun depuis plusieurs jours. Le gouvernement estime qu’en entreprenant d’isoler la localité en question du reste du pays, par le biais d’une barrière de barbelés, Israël a violé les arrangements d’avril 1996 et a fourni la preuve qu’il n’a nullement l’intention de retirer ses troupes du Liban-Sud, comme l’affirment depuis plusieurs mois les dirigeants israéliens. C’est sur ce point précis que devrait être axée la campagne diplomatique enclenchée par le pouvoir à l’étranger. Cette question a d’ailleurs été l’un des principaux sujets évoqués par le Premier ministre Sélim Hoss au cours des entretiens qu’il a eus ces dernières quarante-huit heures au Caire avec les hauts dirigeants égyptiens. M. Hoss, qui a regagné Beyrouth hier soir, a notamment demandé au président Hosni Moubarak d’intervenir auprès des grandes puissances occidentales en vue d’obtenir la levée des mesures imposées à la population d’Arnoun. Signalons enfin que le comité de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud s’est réuni hier pour examiner trois plaintes libanaises, dont l’une concerne l’incorporation du village d’Arnoun à la zone occupée par Israël.