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Actualités - CHRONOLOGIE

Attention, danger ministériel (photos)

Nul désormais ne sera au-dessus de la loi, affirmait dans son discours d’investiture le président Émile Lahoud. Reste à en convaincre (au moins) l’un des membres du gouvernement, qui semble croire que ses propres intérêts doivent prévaloir sur la sécurité publique. Qu’on en juge par les faits : à la rue du Mexique, secteur Kantari, un immeuble, dont l’un des principaux propriétaires est le ministre de l’Environnement et du Tourisme Arthur Nazarian, est en voie de démolition. Contrairement à la réglementation prévue par la loi, aucune installation de protection n’a été érigée pour éviter que des blocs de béton ou des gravats ne tombent sur la voie publique ou sur les immeubles de rapport attenants. À plusieurs reprises, des blocs de béton se sont ainsi abattus dans le périmètre des immeubles proches, menaçant d’atteindre (et même d’écraser) les voisins et les passants. Après avoir relancé à plus d’une reprise, sans résultat, le responsable du chantier, les riverains ont fait appel à la police du quartier. Cette démarche s’est avérée vaine, les ouvriers, bénéficiant apparemment d’une protection occulte, reprenant leur tâche dès le départ de la patrouille envoyée sur place. Et pour cause, le directeur des travaux a fini par reconnaître (non sans ricaner) que l’immeuble appartenait à «Son Excellence le ministre Nazarian». L’un des habitants du quartier a alors immédiatement appelé le bureau du ministre, demandant à lui parler, en expliquant l’objet de sa démarche. Une heure plus tard, l’avocat de M. Nazarian entrait en contact avec la personne en question puis se rendait sur le chantier, reconnaissant l’absence de mesures de sécurité et s’engageant à remédier à cette carence dans les délais les plus brefs. Il a même été jusqu’à promettre l’arrêt des travaux car, a-t-il précisé, «le ministre ne savait pas que l’entrepreneur se comportait de la sorte». Les promesses de l’avocat sont toutefois restées lettre morte, et depuis, toutes les démarches entreprises n’ont pas abouti. Se trouvera-t-il un responsable susceptible de se désolidariser d’un autre responsable, fût-il ministre, qui semble faire fi des engagements publics pris par le chef de l’État ?
Nul désormais ne sera au-dessus de la loi, affirmait dans son discours d’investiture le président Émile Lahoud. Reste à en convaincre (au moins) l’un des membres du gouvernement, qui semble croire que ses propres intérêts doivent prévaloir sur la sécurité publique. Qu’on en juge par les faits : à la rue du Mexique, secteur Kantari, un immeuble, dont l’un des...