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Actualités - REPORTAGES

Théâtre La scène arabe passée en revue dans "Cassandre" (photo)

Une revue française spécialisée, «Cassandre», consacre un numéro hors série au théâtre dans le monde arabe. Quatre-vingt-dix pages d’entretiens avec les figures de proue de l’art scénique, ainsi que des réflexions de professionnels, de directeurs de troupes ou de maisons de culture. Des points de vue qui convergent ou qui se contredisent : le théâtre arabe est-il importé du monde occidental, et ainsi porté par le texte ? Fait-il appel aux traditions arabes comme le conte, la marionnette, la musique, la danse ? Reflète-t-il les préoccupations populaires ou se meut-il dans un champ clos élitiste? Tente-t-il de mettre la société arabe au diapason d’un modèle occidental qui se veut planétaire ? Pêle-mêle, voici quelques thèmes traités : — L’évolution des formes scéniques dans le monde arabe, traitée par Jean Durigaud. –Maxime Rodinson analyse la transplantation d’une forme artistique typiquement européenne appelée théâtre dans le monde arabe et dans le monde musulman. — Anthropologue et analyste de formation, Malek Chebel aborde la question du théâtre à travers une étude sur la représentation du corps dans le contexte culturel arabo-islamique. — Pour Mona Knio, le théâtre d’ombres est la forme ultime de «l’illusion visible», principe fondamental de l’esthétique arabo-musulmane qui trouve sa première expression dans l’arabesque. — Mohammed Seif se penche sur «le premier texte dramatique de l’histoire du théâtre arabe» le Ta’zieh, représentation théâtralisée du deuil de Achoura. — Hassan el-Geretly, Nawal Skandarani (Tunisie), Georges Ibrahim (Palestine),Walid Sadek ( Liban), Ziani Chérif Ayad (Algérie), Anouar Brahil (compositeur tunisien) proposent des réflexions sur le rôle de l’artiste dans la société arabe. — Moez M’rabet réfléchit sur la survie du théâtre tunisien qui reste très composite. — Rencontre également avec Mohammed Metalsi, directeur des actions culturelles de l’Institut du monde arabe, qui explique pourquoi le théâtre reste l’enfant pauvre de l’Ima. — Existe-t-il un théâtre algérien ? Jawida Khada traite cette question, à laquelle les réponses restent à ce jour contradictoires . — Hanan Kassab Hassan esquisse quelques traits généraux de l’évolution du théâtre syrien. — La notion du théâtre privé en Égypte est examinée par Nehad Sleiha. –Si Le Caire fut la capitale du théâtre arabe dans les années soixante, et si Beyrouth le fut dans les années 70, le «siège» du théâtre s’est déplacé dans les années 80 au Maghreb. Tunis est devenu le foyer de multiples expériences, nourries de courants différents. Pierre Abi Saab en explore les multiples facettes. — Dans un entretien avec Roméas, Élias Khoury parle de son rôle de «combattant» de la culture dans un contexte où «il faut allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté». — L’écriture dramatique arabe contemporaine ; le théâtre de Saadallah Wannous. Les prémices du théâtre libanais, entretien avec Khalida Said. Et Roger Assaf qui s’exprime sur le théâtre en général. Dans la foulée des entretiens, Cherif Khaznadar, directeur de la Maison des cultures du monde à Paris, et des directeurs des festivals du Caire, de Carthage, de Casablanca et d’Ayloul le libanais. Un tour d’horizon qui montre par sa fragmentation même qu’il n’existe pas un théâtre arabe mais plusieurs. Et au moins deux, Machrek et Maghreb. Comme en histoire-géo.
Une revue française spécialisée, «Cassandre», consacre un numéro hors série au théâtre dans le monde arabe. Quatre-vingt-dix pages d’entretiens avec les figures de proue de l’art scénique, ainsi que des réflexions de professionnels, de directeurs de troupes ou de maisons de culture. Des points de vue qui convergent ou qui se contredisent : le théâtre arabe est-il...